Algérie

Mers El Kebir: Plus de 150 nouvelles constructions illicites répertoriées



Plus de 150 constructions illicites, réparties sur les différents bidonvilles de la commune de Mers El Kebir, ont été répertoriées, depuis le début de la pandémie du Covid-19, a-t-on appris auprès des services techniques de la commune. Profitant de la situation sanitaire qui prévaut depuis plusieurs mois, de nouvelles familles se sont installées dans les grands bidonvilles de la commune, notamment celui de Dadayoum.L'amphithéâtre de Mers El Kébir, s'est transformé, au fil du temps, en un véritable sanctuaire pour les constructions illicites et ce, à la faveur de l'indifférence et du laisser-faire, voire la complaisance des uns et des autres. Cette prestigieuse municipalité, porte d'accès de la daïra d'Aïn El-Turck, a été carrément et lamentablement envahie par de répugnants regroupements de masures hideuses où s'entassent des familles venues des villes de l'intérieur, notamment des contrées de l'ouest du pays. Selon un nouveau décompte, plus de 2.000 constructions illicites ont été répertoriées, dans cette municipalité. Le constat établi sur le terrain par ‘Le Quotidien d'Oran' est plus morbide qu'alarmant. Le piratage de l'énergie électrique, à partir des poteaux a dessiné des baroques toiles d'araignées, confectionnées avec des câbles à haute tension, qui se balancent dangereusement à quelques mètres au-dessus des têtes des piétons et des véhicules. Le branchement illicite sur le réseau d'alimentation de l'eau est également monnaie courante dans ces bidonvilles et ce, sans pour autant susciter une quelconque réaction de la part des responsables locaux concernés. Sur environ une distance de 3 km, la végétation, qui tapissait les 2 bas-côtés du chemin vicinal, ex-route des carrières, accédant à la bretelle, desservant Oran et Aïn El Turck, a été arrachée pour le besoin de construire illicitement des masures en parpaings et de la tôle ondulée. Tout un regroupement de baraques faisandées s'est formé. Des anciens habitants de ladite municipalité, s'interrogent sur «la passivité des Autorités locales, face à la prolifération effrénée des bidonvilles, dans leur lieu de résidence, avant de renchérir avec désappointement. En réalité, c'est un secret de polichinelle pour tout un chacun, le fait que des familles venues de différentes contrées du pays, espèrent composter un ticket, qui leur ouvre le supposé droit de figurer sur la liste des bénéficiaires de logements sociaux et/ou de ceux de la résorption de l'habitat précaire, RHP. En effet, selon nos sources, les membres des réseaux qui activent, toute honte bue, dans la vente de masures et/ou de lopins de terre, font miroiter sournoisement ce prétendu avantage dans le but évident de convaincre leurs potentielles victimes à acheter dans ces bidonvilles.
Ce trafic semble avoir encore de beaux jours en se référant sur la prolifération vertigineuse de ces regroupements de constructions illicites. Des habitants domiciliés dans les principaux quartiers, essaimés à travers la municipalité de Mers El Kébir, en l'occurrence Ouarsenis, Zohour, Ben Bouali, Hansali et Dadayoum, ont dénoncé la dégradation de leur cadre de vie. Nos interlocuteurs ont signalé également «l'avancée insidieuse de la bidonvilisation, qui gangrène leurs quartiers, notamment ceux situés sur les hauteurs de cette municipalité où l'essentiel des abattoirs clandestins de volaille, une dizaine environ, sont répertoriés et ce, avec tous les désagréments néfastes à la santé, plus particulièrement en cette période de pandémie du Covid-19, qui en découlent sur la population». Selon le même constat, les bas-côtés du chemin rural, non classé, menant du quartier Dadayoum au lieu-dit ‘Santa Cruz', s'est transformé en une véritable décharge sauvage où sont déversés les déchets et autres abats de volailles, qui pourrissent sous le soleil, en dégageant des odeurs nauséabondes insupportables, de véritables gardes à manger pour des meutes de chiens errants, de chats, de rats et de sangliers.


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