Mers El-Kébir

La mairie de Mers El-Kébir a été, hier matin, le théâtre d'une scène de peur panique, survenue suite à une tentative d'immolation commise par un jeune chômeur. Il était près de 10h30, en effet, quand un homme, la quarantaine, a tenté de s'asperger d'essence, qu'il portait dans un jerrican de 5 litres, dans l'intention déclarée de s'immoler par le feu. Les faits ont eu pour scène la terrasse attenante au bureau du président de l'APC, au 1er étage. Un choix de lieu qui n'était pas fortuit, a priori, puisque ce citoyen a, délibérément, voulu mettre fin à sa vie, par désespoir, après que la demande de recrutement formulée par ce père de famille, dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), eut essuyé une fin de non-recevoir, de la part du P/APC, selon le récit de cet homme. L'irréparable a été évité de justesse grâce à l'intervention du secrétaire général de la section syndicale des travailleurs, de cette commune, qui a d'abord neutralisé, physiquement, l'homme résolument décidé à se donner la mort, avant de faire le psychologue, en réussissant à faire revenir «la victime» à de meilleurs sentiments et de l'accompagner, par la suite, au commissariat de la Sûreté urbaine de la ville, situé à quelques dizaines de mètres du siège communal, pour être entendu sur les circonstances qui l'auraient conduit à agir ainsi. Selon sa version cette personne aurait été offensée et touchée dans son amour-propre, particulièrement, par certains propos tenus par le maire à son adresse, lorsqu'il a exprimé son refus pour la formule du Tup-himo qui lui aurait été suggérée, au motif que ce dispositif précaire ne convenait ni à son profil socioprofessionnel ni à sa condition humaine.Une chose est sûre, néanmoins, c'est que ce navrant et déplorable -à tous égards- épisode aurait pu être évité pour peu que les autorités municipales aient su conjuguer leur réponse au cas de ce citoyen -indépendamment du fait qu'elle eut été favorable ou défavorable- avec un minimum de tact et de bienséance. Contacté par nos soins, à maintes reprises, par téléphone, pour avoir le son de cloche, et rapporter ainsi fidèlement la version du maire de la commune de Mers El-Kébir, M. Sahraoui Mohamed, celui-ci n'a, malheureusement, pas répondu à nos appels.