Mers El-Hadjadj perd ses estivants

En dépit de l'existence de toutes les commodités nécessaires pour réussir une bonne saison estivale, notamment dans le volet sécuritaire, Mers El-Hadjadj, cet été, n'a pas connu le grand rush des estivants semblable à celui des années précédentes. Même la revue à la baisse des prix de la location des bungalows par leurs propriétaires n'a pas incité grand monde à choisir cette localité côtière pour venir y passer leurs vacances. A titre illustratif, la saison dernière, pour un bungalow loué entre le 15 juillet et le 15 août, il était exigé 60.000 dinars, alors que cette année le prix de la location du même cabanon est fixé à 40.000 dinars. Et les preneurs ne sont pas nombreux. Il n'y a pas que l'érosion du pouvoir d'achat qui peut expliquer cela, mais il y a d'autres facteurs moins en rapport avec l'argent.

Cette année, la plage limitrophe d'El-Mactaa récemment réaménagée après avoir été interdite l'année dernière pour cause de travaux d'élargissement de la RN 11 à cet endroit a été rouverte pour les estivants. Donc, de nombreux vacanciers habitant Mascara, Mohammadia, Sig et les localités environnantes préfèrent pour cause de trajet aller vers cette nouvelle plage, à Sidi Mansour, Ouréah ou Les Sablettes que de venir vers Mers El-Hadjadj. Ajouter à cela le fait que beaucoup de citoyens qui ont pu acquérir un véhicule n'ont plus besoin de louer un bungalow, du fait qu'ils peuvent aller passer toute une journée au bord de la mer surtout dans les endroits un peu isolés ou qu'ils n'ont pas eu l'occasion de découvrir tels que les rivages de l'Est mostaganémois qui, pour la précision, ont la cote cette année auprès des estivants. A Mers El-Hadjadj, les natifs de la localité préfèrent surtout aller du côté des criques rocheuses qui s'étendant sur quelques kilomètres offrent pour une raison ou pour une autre toute la discrétion possible à ceux qui ne veulent pas se fondre dans la grande foule.