Algérie

Merouana : Dégradation sécuritaire inquiétante Batna : les autres articles



Merouana : Dégradation sécuritaire inquiétante                                    Batna : les autres articles
Que se passe-t-il à Merouana ' Une question épineuse que se posent beaucoup d'habitants de l'ex-Corneille, connue auparavant pour être un paisible petit village agricole.
Aujourd'hui, à la place des champs et des vergers, il n'y a plus que des cubes de béton, engendrant un déséquilibre social. Mais ce qui distingue Merouana, ces derniers temps, c'est le taux de criminalité et les faits divers parfois d'une rare violence. Le dernier en date est le meurtre d'un jeune père de famille, B. Djamel, poignardé devant sa maison, dimanche dernier, par un délinquant drogué. Une mort qui avait provoqué une vive réaction de la part des voisins de la victime qui sont sortis manifester dans la rue en brûlant des pneus et une partie du Souk de la ville. La cause: Merouana connaît depuis un certain temps une situation inquiétante sur le plan sécuritaire.
«Depuis l'année 2009, où quatre membres de la famille Kharchouche ont été tués chez eux, on n'a pas cessé d'appeler à un renforcement sécuritaire. On a un sérieux problème sécuritaire à Merouana, notre service de sécurité (la police, ndlr) ne fonctionne pas, et je leur avais dit à plusieurs reprises qu'on finira sous la loi de la jungle», nous a déclaré au téléphone le membre de l'assemblée populaire communal, Zinedine Hachou. Un avis partagé par la population qui trouve que la police n'assume plus ses responsabilités dans leur commune. «Il y a un délaissement total au niveau sécuritaire. La vente illicite de boissons alcoolisées, la drogue, les agressions, des jeunes qui se baladent avec des chiens de garde dangereux et agressifs. Bref, on n'est plus en sécurité chez nous», affirme encore notre interlocuteur, ajoutant que «même lorsque des jeunes de la commune ont tenté d'agir avec une pétition dont El Watan a repris le contenu, ils ont fait objet d'une poursuite judiciaire, de l'intimidation flagrante».
Le cas de Merouana justifie les interrogations sur la politique de la sûreté de wilaya. Il est tout aussi légitime de s'interroger sur la faillite de la police face à la montée de la criminalité, sachant que Batna s'est classée, selon le dernier bilan semestriel du commandement de la gendarmerie, parmi le trio de tête en la matière.


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