Algérie


Résumé : Taos accompagne sa belle-fille et ses petits-enfants en ville. Elle est révoltée par le comportement de Meriem qui ne cessait de questionner ses enfants au sujet du jeune garçon. Malek lui apprend que ce dernier s'était pointé à l'école. Meriem est très agitée.La jeune femme revient de son boulot, un peu plus tôt que d'habitude. Elle récupère sa belle-mère et fait un détour par un supermarché pour quelques courses, avant de garer devant l'école de ses enfants. Elle regarde autour d'elle, mais ne constate aucune trace du jeune homme qu'elle voulait revoir. Taos lui jette un regard en biais. Pourtant il est bien là ! La vieille femme vient de l'apercevoir. Il se tient derrière un arbre à l'angle du trottoir. C'est bien M'hamed. Taos refoule ses larmes et le cri qui allait s'échapper de sa gorge. Elle se dit que ses soupçons ne sont peut-être pas fondés, mais maintenant tous ses doutes sont balayés. L'enfant de Meriem revient du passé. Il veut renouer avec sa mère. Il connaît l'existence de cette dernière, et le petit Kamel n'est que le fil conducteur qu'il cherche pour arriver à elle. Maintenant qu'il l'a rencontrée, il va tenter de trouver le moyen le plus logique de l'aborder et de se présenter. Mais il hésite encore.
Meriem jette un coup d'?il à sa montre-bracelet et soupire.
- On est un peu en avance, Yemma Taos.
La vieille femme hausse les épaules et tente de garder son calme.
- Tu étais tellement pressée de venir récupérer les petits que tu n'as même pas regardé l'heure.
Le tremblement de sa voix n'échappe pas à Meriem.
- Qu'est-ce qui ne va pas, Yemma Taos ' demande-t-elle, les sourcils froncés. Tu ne te sens pas bien '
- Si... Si. Je... Je me sens bien. Je...
Elle ne peut continuer sa phrase. Des sanglots la secouent, et elle se met à pleurer à chaudes larmes, à la grande surprise de sa belle-fille qui, de plus en plus inquiète, se penche vers elle.
- Qu'est-ce qui se passe ' Pourquoi pleures-tu ' Tu m'en veux encore '
Taos essuit ses larmes et tente de reprendre son calme.
- T'en vouloir (elle renifle) ' Pourquoi, ma fille '
- Pour la scène de tout à l'heure. Je pense que je t'ai chagrinée par
mon comportement. Tu m'en vois vraiment, vraiment désolée.
Elle l'embrasse sur le front.
- Je te promets de me contrôler davantage afin de t'éviter ces scènes qui choquent tout le monde. Il faut dire aussi que je deviens de plus en plus nerveuse ces derniers temps. Le stress peut-être. Mais c'est terminé, je te jure qu'à l'avenir je vais dominer mes émotions.
Taos remonte son foulard sur ses cheveux et baisse la vitre pour aspirer une bonne bouffée d'air. Meriem garde le silence et fixe le portail de l'école. Il est encore tôt ; elle pourra faire un tour dans le quartier. Taos se sentirait à coup sûr beaucoup mieux si elle faisait quelques pas avec elle. Elle ouvre la portière et invite sa belle-mère à descendre du véhicule. Non loin de là se trouve un magasin qui regorge de merveilles en matières de tissus et cosmétiques. Taos aime les parfums et la soie, et Meriem l'y entraîne, pour lui offrir ce dont elle a envie. À contrec?ur, sa belle-mère la suit. Elle ne veut surtout pas qu'elle se doute de quoi que ce soit au sujet du jeune homme. Pour s'assurer qu'elle ne l'a pas vu, elle jette un coup d'?il à l'angle du trottoir et constate qu'il n'était plus là. Les avait-il remarquées ' Taos aurait juré qu'il jetait des regards fuyants au véhicule. S'il l'avait reconnue elle-même, il ne se montrerait pas de si tôt, se dit-elle. Il va sûrement craindre qu'elle ne vende la mèche à ses parents. Mais comment a-t-il pu remonter la piste pour retrouver sa mère ' Et, surtout, comment a-t-il pu apprendre la vérité sur cette dernière '
Elle secoue la tête. Yamina ou Tahar avait dû en parler à une tierce personne. Sinon, comment expliquer toute cette histoire ' Pauvre garçon, se dit-elle. Toute cette affaire n'augure rien de bon pour lui. Elles arrivent au magasin. Meriem montre quelques tissus à sa belle-mère, qui se met à les palper d'un air discret.
- Ce coupon bleu est léger et très beau et... tu pourras te faire une jolie gandoura pour l'été.
- J'ai des gandouras à en revendre, Meriem. Ne fais pas de folies. Tu me gâtes trop et je vais devenir agaçante et gâteuse avec l'âge.
- Ne dis pas ça, Yemma Taos. Tout ce que je ferai pour toi ne remplacera jamais ta tendresse et ta générosité. Tu as été pour moi la mère que je n'ai pas connue. Jusqu'à ce jour, tu continues à m'entourer de mille et une attentions et j'ai toujours trouvé auprès de toi cette affection qui m'a fait défaut des années durant.

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