Algérie


Résumé : Après le départ de Amar, Meriem demande à Taos de la coiffer. Cette dernière s'exécute sous le regard désapprobateur de Houria, qui trouve que sa belle-fille était trop choyée. Taos réplique que Meriem est une gentille fille, alors qu'elle n'était qu'une femme que tout le village montrait du doigt.Surprise par la réponse inattendue de Taos, qui continuait à peigner les longs cheveux de Meriem sans se départir de son calme, Houria ne trouve pas les mots pour répliquer. Elle hausse les épaule d'un air de dépit et tourne les talons, son fils dans les bras, pour s'enfermer dans sa chambre.
Taos attache les cheveux de Meriem en queue de cheval et se met à les tresser. Elle se penche pour la regarder, et elles ne purent réprimer un fou rire toutes les deux. L'hilarité atteint son comble, et elles se laissèrent entraîner dans un labyrinthe d'éclats joyeux. Les garçons arrivèrent à point pour les voir se tenir le ventre et s'essuyer les yeux. Omar regarde son frère, et tous les deux se mirent à chatouiller leur mère, puis Meriem. Houria entrouvrit la porte de sa chambre pour jeter un coup d'?il, puis lance d'un air mauvais :
-Pourquoi ces rires ' Vous êtes tous ridicules, le savez-vous '
Voyant que personne ne faisait attention à elle, elle s'enferme à double tour et se jette sur son lit pour cuver sa rage.
La journée passe gaiement pour Meriem. Elle avait donné un peu de lait au chiot, puis s'était rallongée sur le canapé du salon pour reprendre sa lecture. Taos lui avait enduit les cheveux d'huile, et elle se sentit toute confiante, à la pensée de passer une agréable soirée avec les garçons. Ces derniers lui avaient promis de revenir avec une autre surprise.
Elle repense à son père, parti le matin même. Il devait être à Paris maintenant, seul dans son appartement. Son c?ur se serre. Son papa était un homme seul. Très seul. Même lorsqu'elle est auprès de lui, elle ressentait ce vide qu'il tentait de camoufler derrière ses rires et ses câlins.
-Tu es pensive, Meriem.
Elle sursaute et relève les yeux pour rencontrer le regard bienveillant de Daouia.
Cette dernière prend place tout près d'elle.
-Je t'ai préparé des crêpes.
-Merci Daouia.
-Tu sembles très triste ce soir. Quelque chose ne va pas '
-Tout va bien. Je pensais à mon père. Il est rentré ce matin.
Compatissante, Daouia lui entoure les épaules.
-Tu vas bientôt le rejoindre.
-Oui. Dans une semaine. Il va falloir d'abord qu'on m'enlève ce plâtre.
Daouia se mord les lèvres.
-Dire que c'est par ma faute que tu en es arrivée là.
Meriem lui presse le bras.
-Non. Tu n'y es pour rien. Cela devait arriver. Ne culpabilise pas, Daouia.
Pour balayer sa tristesse, elle se redresse sur son canapé et demande :
-Où sont ces crêpes dont tu parles '
-Dans la cuisine. Taos va les enduire d'huile et les saupoudrer de sucre.
-Miam ! J'ai déjà l'eau à la bouche.
Daouia sourit.
-Tu aimes nos mets traditionnels et cela m'enchante.
-J'en raffole. Tu sais que je vais bientôt rentrer, et je n'aurai plus l'occasion de manger ces bonnes choses avant longtemps.
-Je vais préparer pour toi quelques gâteaux et de la galette, que tu pourras emporter dans tes bagages.
-C'est gentil de ta part, Daouia. Je ne sais comment te remercier pour toute ta générosité.
Daouia lui donne une tape sur le bras.
-Tu n'as pas à me remercier. Tu es comme une jeune s?ur pour moi. Ali ne cesse de faire tes éloges aussi. Il trouve que tu es trop mûre pour ton âge, et je lui donne raison.

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