Algérie


Résumé : Après la naissance de la petite Ghania, Houria change d'attitude envers Amar et Meriem qu'elle abandonne. La fillette est prise en charge par son père durant quelque temps. Houria évoque Aïcha. Amar voit rouge et lui inflige une correction. Meriem est horrifiée.L'enfant prend peur et s'enfuit. Amar, qui ne voulait pas déclencher une autre scène de ménage, prend sa fille et s'enferme avec elle dans sa chambre. Il lui met son pyjama, puis la borde en déposant sa poupée dans ses bras et lui raconte une histoire. L'enfant s'endort sans demander son reste.
Amar se sent triste et désarmé. Houria est un monstre. Il ne l'avait jamais connue sous cet aspect possessif et acariâtre. Maintenant qu'elle a un enfant, elle se montre sous son vrai jour.
Il passe une main dans les cheveux de sa fille et soupire. Le destin s'acharne encore une fois sur lui. Il jette un coup d'?il à sa montre-bracelet et constate qu'on est en début de soirée. Il se lève alors et sort pour se rendre dans un bar et noyer son chagrin dans une bouteille de vin.
Les semaines et les mois passent. Ghania boucle ses huit mois. C'est une enfant calme et gaie, qui aime sourire et babiller. Amar, qui tente de fermer les yeux sur ce qu'il vivait et ce qu'il subissait quotidiennement, ne sait plus à quel saint se vouer. Il aime ses deux filles, et ils auraient tous été heureux si Houria ne sortait pas ses griffes à chaque fois qu'ils abordaient le sujet de Meriem. Cette dernière travaille bien à l'école et a beaucoup de petites amies qui l'invitent chez elles et qu'elle aimerait elle aussi inviter à la maison.
Mais Houria s'y oppose. Elle dit en avoir déjà assez avec l'entretien de la maison et un bébé sur les bras. Et puis... Et puis elle est encore enceinte de son deuxième enfant. Amar crut que le ciel allait s'effondrer sur lui. Il ne voulait pas d'un autre enfant ! Houria lui avait assuré qu'elle prenait des contraceptifs. Comment cela s'était-il donc produit ' C'est la volonté de Dieu, lui avait-elle rétorqué d'une voix ironique, en passant une main caressante sur son ventre. Elle passe de longues heures à paresser dans son lit, et la maison est devenue un vrai champ de bataille. Meriem attend chaque soir le retour de son père avec impatience. Une voisine s'est chargée de la ramener de l'école en fin de journée. La petite fille se retrouve alors seule et enfermée dans sa chambre. Souvent Amar la trouve endormie sur le tapis, serrant sa poupée contre elle et, bien sûr, sans avoir dîné. Il la réveille alors, lui fait prendre son bain, puis lui donne à manger, avant de la mettre dans son lit.
Houria se lève parfois pour préparer un semblant de dîner, en se plaignant de maux de tête, de vertiges et de nausées. Elle a toujours le front ceint d'un foulard sous lequel elle glisse des tranches de citron.
Amar la trouve laide, sournoise et sans scrupules. Il avait pensé à maintes reprises au divorce. Mais ce n'est pas la solution idéale pour un couple qui a déjà un enfant et en attend un second.
Qu'allaient devenir donc ses enfants s'il divorçait ' Il fera sûrement d'autres victimes s'il se sépare de sa femme. Chose qu'il veut éviter, d'autant plus que le cas de Meriem est déjà une véritable torture pour lui. La vie continue avec ses hauts et ses bas. Amar fait un voyage éclair au bled et emmène la petite Meriem avec lui.
Houria, qui est grosse maintenant pour pouvoir voyager, ne l'accompagne pas. Elle lui dira même
qu'elle n'a plus rien à voir avec le bled et qu'elle n'a pas du tout envie de revoir le village et ses habitants, qu'elle voit maintenant de haut. Elle est devenue une citadine, et les manières grossières de ces derniers la répugnent ! En entendant ces mots, Amar s'est pris la tête entre les mains : sa femme a découvert le grand monde !
Pour elle, les petits paysans et le village n'existent plus. Une autre facette de sa personnalité, fort complexe, qu'elle démontre maintenant qu'elle est sûre qu'elle ne risque plus d'être répudiée.
Les vacances au bled lui ont fait du bien. Il revoit ses anciens amis et quelques parents éloignés. Puis emmène la petite Meriem en visite dans les champs et à la ferme qui prospéraient plus que jamais. Les rendements lui assurèrent que même durant son absence les paysans travaillaient de bon c?ur et veillaient au grain.
La preuve était là : les récoltes ne laissent aucun doute. Il remercia ses agents et les gratifia d'un supplément assez conséquent sur leurs revenus annuels.

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