Algérie

Mercuriale ardente dans les souks Constantine



De notre correspondant à ConstantineNasser Hannachi

Le poulet prend des ailes, les fruits et légumes étalent leurs marges bénéficiaires. Point de stabilité dans les prix. Point de répit pour les citoyens de prendre d'assaut hier, les divers étalages des marchés de proximités implantés au niveau de la circonscription de Constantine. Un mouvement intense y déambulait. Hommes, femmes entamaient prématurément leur course en perspective du F'tour du jour. A midi les rues constantinoises, d'habitude moins fréquentées à cette heure-ci en raison de la chaleur, accueillaient une foule nombreuse avec un seul objet commun aux mains : le couffin. Ce couffin qui pourtant se décourage une fois qu'il entame sa prospection au niveau des étals. «C'est enflammé», tonne Mohamed un quadragénaire venant s'enquérir sur les coûts des produits affichés. Prévisible .Une tradition devenue «épicée», depuis que le marché subit des fluctuations tantôt régies par la spéculation des grossistes, tantôt encouragés par les ménages n'abdiquant devant rien en pareille période. Et le diktat de l'équation de l'offre et de la demande s'impose, voire se régénère à chaque mois du jeûne, malgré moult assurances serinées par les pouvoirs publics, dont la tutelle de commerce, sur le respect des prix de vente. Une métamorphose spectaculaire caractérisait la mercuriale. Les viandes blanches, qui à quelques jours annonçaient leur envol en douceur, sont cédées à 395 DA le kilogramme. «C'est dramatique du jour au lendemain la variante change sans transition», déplore-t-on au niveau du marché central de la ville. Tandis que les viandes rouges maintiennent à priori leur prix de 850 et 1 300 DA pour l'agneau et le veau, mais avec 'un peu de graisse «en sus» dans la balance. Les abats «nobles» pour être dans le jargon des professionnels notamment le foie, il est cédé à 2 400DA /kg avec une tranche de c'ur. C'est le va tout des commerçants pour amasser du pognon en ce mois de la Rahma. S'agissant des légumes, la pomme de terre, cet aliment de base de tout met local, s'est agrémentée de quelques dinars en plus, puisqu'elle est passée de 30 DA à 45 DA le kilogramme. Même sort pour la tomate vendue à 80 DA le kilogramme. Poivron, piment, laitue et oignon affichent chacun une augmentation abusive.
Respectivement (90, 120,120 et 45 DA).Persils, céleri, coriandre n'ont pas échappé à la flambée fut-ce de 5 à 10 DA. Lutins ces détaillants en cette période du Ramadhan qui coïncide avec le c'ur d'été ! Les fruits qui ont observé une légère hausse placent le citron en bon agrume : il est proposé à 200 DA, en l'absence d'oranges juteuses. La direction du commerce de wilaya a mobilisé une cinquantaine de brigades mixtes pour veiller au grain dans les espaces commerciaux. Un maillage important, mais qui ne saura astreindre tous les détaillants à respecter la marge bénéficiaire avec cette lancinante équation de l'offre et de la demande. Encore une fois le marché n'est pas aussi clean qu'on l'a prévu. Les dinars en surplus entachent la majorité des produits à large consommation au grand dam du consommateur, qui, en dépit, demeure toujours preneur'
N. H.


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