Algérie

Mercuriale abordable à Blida : Les ménages vont souffler


Pommes de terre à 17 DA le kilo, haricots verts à 30 DA, tomate à 15 DA, aubergine à 28 DA, sardines à 80 DA : de quoi remplir le couffin de la ménagère. « Vous êtes comblés alors que nous n'avions pas de bonnes nouvelles de l'autre côté de la Méditerranée », s'enthousiasme un émigré, dont c'était le premier jour au pays. Il est vrai que la rue du Bey et la rue du 17 Juin, le souk, étaient envahies par nombre de clientes et clients et aucun n'avait la mine des mauvais jours. Même les prix des fruits étaient abordables : la fraise à 80 DA le kilo, la pêche à 40 DA, la pomme à 20 DA et l'abricot à 60 DA. La discussion allait bon train devant chaque devanture de magasin et les étals des marchands de fruits et légumes croulaient d'abondance. Les jeunes revendeurs invitaient à tue-tête les mères de famille qui n'en revenaient pas. « Quelque chose s'est passé, les frigos sont pleins, débordant de ces légumes qui étaient devenus rares », dira un sexagénaire à qui on ne la fait pas. Menthe, basilic, persil, verveine donnaient des senteurs agréables à un souk qui avait perdu jusqu'à sa mission de régulateur. « Une pluviométrie acceptable et une nature a beaucoup aidé cette année, d'où un tonnage performant à l'hectare », explique calmement un agriculteur, qui met cependant en garde contre l'absence de soutien de l'Etat pour ces mêmes agriculteurs aujourd'hui avec cette surabondance. « L'Etat a bien importé de la pomme de terre lorsqu'elle était inexistante sur le marché, et de mauvaise qualité reconnue par tous, mais oublie de soutenir le fellah pour le manque à gagner de cette saison », précisera un spécialiste en arbres fruitiers. L'exportation du surplus est impossible puisqu'il n'existe aucun contrat avec des importateurs étrangers et qu'aucun cahier des charges n'est distribué aux agriculteurs algériens. Du pain sur la planche pour le ministère de l'agriculture !
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