"Merci au Mouloudia d'Alger" ES SETIF

L'ESS champion d'hiver
Le suspense aura donc été total, tant à Constantine qu'à Alger, pour finalement adjuger une énième consécration à Sétif.
L'Aigle noir sétifien s'est finalement adjugé le titre honorifique de champion d'hiver, au terme de son match livré avant-hier à Constantine, pour le compte de la quinzième et ultime journée de la phase aller du championnat professionnel de Ligue 1.
Une dernière sortie en date de l'actuel champion sortant ententiste, qui s'est jouée samedi passé devant les coriaces Sanafir du CSC, dans un stade du Chahid Hamlaoui des grands jours, et surtout dans un fair- play total, tant sur le terrain que dans les tribunes.
Le très attendu grand derby de l'Est, s'est achevé en fin de compte sur un score vierge, entre des clubistes qui ambitionnaient clairement de faire chuter le leader sétifien, et un ogre ententiste présent dans l'antique Cirta pour défendre son statut actuel de chef de file du championnat.
Les Sétifiens qui n'avaient pas du tout en réalité leur destin en main, sauf en cas de victoire, et d'un revers de la part de l'USM Harrach face au MC Alger, ont donc été contraints d'attendre la fin du derby algérois qui se déroulait presque dans le même temps entre les Harrachis et le Mouloudia, pour s'adjuger une nouvelle fois le titre de champions de l'aller.
Pour rappel, l'ES Sétif s'était emparée provisoirement de ladite consécration, au cours de la précédente saison, en battant au stade du 8 Mai 45, la formation algéroise de l'USM Alger, au terme d'une rencontre très palpitante, et surtout marquée l'année passée par un scénario renversant, où tout s'était finalement joué en faveur de l'Entente durant le temps additionnel. Mais contrairement à la rencontre qui s'était jouée à la même époque pour départager le club phare des Hauts-Plateaux et la formation chère à Soustara, et qui avait été prolifique en buts (3-2), celle d'avant-hier a vu les attaquants du CSC et ceux de l'ESS notamment, rater pratiquement toutes leurs tentatives. C'est d'ailleurs la troisième fois depuis l'entame du championnat que l'attaque sétifienne reste muette.
Pourtant, les coéquipiers de l'attaquant international Karim Aouadia, l'actuel meilleur goléador de l'ESS, ainsi que les camarades de l'autre attaquant des Verts, en l'occurrence Yacine Bezzaz, pouvaient à plusieurs reprises arriver à leurs fins.
Les Sanafir du qui avaient surtout fière allure au niveau des avant-postes, avec la présence de leur trio Boulemdaïs- Bezzaz- Hemani, ne sont pas finalement arrivés à trouver le chemin des filets, devant une arrière-garde sétifienne au sein de laquelle les deux vieux briscards, Belkaïd et Benabderrahmane, ainsi que le solide ex-défenseur latéral droit clubiste Ziti, ont encore su tirer leur épingle de jeu.
Face à des clubistes qui avaient de très sérieux arguments à faire valoir, notamment au niveau du milieu de terrain sous la houlette d'un Antar Boucherit bien en jambes, les coéquipiers de Karaoui et de Djahnit ne se sont jamais laissés réellement dominer. Mais c'est surtout en seconde mi-temps, que le match s'est vraiment emballé des deux côtés, et au cours de laquelle le but tant attendu a failli se produire, notamment au cours du dernier quart d'heure de jeu.
Le portier Khedaïria, l'actuel keeper n°1 de l'ES Sétif, a finalement tenu bon jusqu'au bout, notamment quand le CSC est réellement monté d'un cran en attaque. Mais c'est surtout son vis-à-vis clubiste, et ex-portier de l'Entente, en l'occurrence Natèche, qui a failli offrir la victoire à l'Aigle noir, en commettant au cours du temps additionnel, une grossière erreur de main, et qui aurait pu coûter cher aux protégés du coach Roger Lemerre. Mais il était dit que la formation sétifienne drivée par le Français Hubert Velud, allait s'en remettre au sort que le destin réservait avant-hier au derby USMH- MCA. Le suspense aura donc été total, tant à Constantine qu'à Alger, pour finalement adjuger une énième consécration à Sétif, chasse gardée de longue tradition d'un club qui continue de figurer à la tête des meilleurs ténors.