Mépris !

Ce n'est que maintenant qu'on se rend à l'évidence que l'Algérie ne jouera pas les quarts de finale de la CAN. Et ce n'est qu'aujourd'hui qu'on réalise que notre football est loin de se mesurer à celui des autres pays africains bien que les responsables aient crié à tue-tête que le trophée sera le nôtre.
Mais quand l'évidence fait son entrée en jeu, le masque tombe et on découvre que cette équipe n'est même pas en mesure de se qualifier au second tour. Normalement, et une fois l'élimination consommée, l'entraîneur doit d'abord rendre compte de ce fiasco et ensuite, après mûre réflexion, voir si celui-ci est capable de redresser la situation et, comme le font croire ces mêmes responsables, qualifier l'Algérie au mondial. Mais à notre grande surprise, il est reconduit dans ses fonctions quelques heures seulement après avoir essuyé une seconde défaite face au Togo. Nous sommes le seul pays au monde à reconduire un entraîneur après une si humiliante élimination. Ils ont beau dire que l'Algérie a produit un football spectaculaire et ils ont beau ressassé que cette équipe est promue à un bel avenir mais, il est tout de même surprenant que la FAF transgresse les règles les plus élémentaires et que cet même entraîneur se dise hésitant à continuer l'aventure à la tête de l'équipe nationale. N'est-ce pas du mépris ' En côte d'Ivoire, une seule défaite face à l'Algérie à la CAN-2010, et le même entraîneur a plié bagages. Car, en fait, le seul critère de mesure de la compétence d'un entraîneur, qu'il s'appelle Halilhodzic ou autres, ce sont les résultats et rien d'autre. Quand bien même l'Algérie a produit un football de qualité, elle s'est classée avant-dernière de cette CAN. Et c'est là, l'essentiel. Que veut la stabilité dans une équipe si les résultats sont catastrophiques. Abdelhak Benchikha a été «viré» pour une seule défaite et Rabah Saâdane pour avoir concédé un match nul contre la Tanzanie à Alger, pourtant, ils ont été inélégamment remerciés.