Algérie

« Mentor », pour renforcer les capacités de Nada



« Mentor », pour renforcer les capacités de Nada
Dans le cadre du partenariat avec l'organisation Catholic Relief Services (CRS), le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant, NADA, a organisé, jeudi à Alger, un séminaire portant sur le lancement du programme Mentor sur les droits de l'enfant et la société civile. « Le renforcement des capacités institutionnelles des organisations de la société civile algérienne (Mentor), est un projet que nous allons lancer avec le CRS qui travaille sur les droits humains globalement mais qui s'intéresse aussi à la société civile », a indiqué le président du Réseau Nada, Abderrahmane Arar. Le partenariat avec le CRS a pour objectif, selon le président de Nada, « de voir en Algérie une société civile professionnelle par le renforcement des capacités, d'efficacité et de crédibilité des organisations de la société civile, et ce, de manière durable au niveau des quatre coins du pays ». Ainsi, les 130 associations du réseau vont être renforcées par le savoir-faire étranger pendant 24 mois. Pour lui, « la société civile crée le changement à travers le monde et c'est pour cela qu'il faut être fort dans tous les domaines. C'est un projet qui va s'étaler sur deux ans et touchera 16 wilayas. L'intervenant a affirmé que le but global du partenariat est de « renforcer la gouvernance au sein même des associations, la gestion administrative et financière. Cela va renforcer la crédibilité des associations ». « Si on reçoit des subventions, nous devons rendre compte quant à l'utilisation de cet argent », a-t-il déclaré. Evoquant la violence contre les enfants, le président du réseau NADA a affirmé que l'Algérie enregistre annuellement 9.000 cas de viols contre les mineurs. « C'est la cote d'alerte et les pouvoirs publics doivent mettre les bouchées doubles pour endiguer ce phénomène », a-t-il souligné. Par ailleurs, M. Arrar a dénoncé l'inactivité des milliers d'associations. De son côté, Mme Yasmin Taya, représentante de la Commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l'homme (CNCPPDH) a affiché la disponibilité de la Commission à travailler en étroite collaboration avec le réseau Nada. « Notre société civile est très jeune, elle est née dans la tourmente, donnons-lui les éléments nécessaires pour qu'elle grandisse », a-t-elle indiqué. Mme Taya a salué tous les efforts qu'entreprennent toutes les associations en faveur de la société. A propos du programme Mentor, la représentante du CNCPPDH estime que c'est une très bonne initiative car « il est temps de faire un saut qualitatif. Avec l'application du programme, nos enfants vont grandir dans l'épanouissement sans crainte ni violence à leurs égards ». Pour sa part, M. David Bernocchi, président du CRS du Liban, a affirmé que « l'essence de l'organisation est tiré de la foi ». Cet Italien qui occupe le bureau au Liban, s'est demandé comment une association catholique américaine pourra trouver sa place en Algérie. « Cela grâce au réseau Nada », a-t-il affirmé. Il a indiqué que beaucoup de musulmans activent au sein de cette organisation car « nous devons vivre dans la cohabitation, nous avons beaucoup de choses à partager », a-t-il souligné. Pour revenir au programme Mentor, les besoins peuvent varier selon les associations, de sorte que le programme découle de l'évaluation participative des capacités internes des associations participantes. En somme, l'approche adoptée dans le programme Mentor est principalement basée sur le suivi continu et la formation professionnelle en fonction des besoins de chaque association.




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