Algérie

Mensonges et omissions sur Canal+



Mensonges et omissions sur Canal+
Le documentaire diffusé avant-hier par Canal Plus sur l'affaire des moines de Tibhirine est truffé de contre-vérités. Pourquoi' Le but évident est de discréditer les services de sécurité algériens.
Le documentaire contient un autre message tout aussi fallacieux tendant à disculper le GIA de ses crimes. Ces derniers sont alors mis sur le dos des services secrets. Les responsables de la chaîne, inspirés certainement par les services secrets français, n'ont trouvé aucune gêne à remettre une couche et à raviver de vieilles accusations. Canal+ a trouvé en les personnes de Abdelkader Tigha, Mohamed Samraoui et Karim Moulay des acteurs parfaits pour la comédie télévisée.
Deux autres témoins, qui auraient participé à l'enlèvement des moines, se présentent sous des pseudonymes sans explication sur ce traitement différencié.
C'est tout aussi anonymement que Jean-Baptiste Rivoire, qui réalise le documentaire, fait témoigner un responsable dont il dit qu'il est de la Direction de la surveillance du territoire (ex-DST) et qui ne serait autre que Rémy Pautrat, un ancien du ministère français de la Défense. Ses différents témoignages dans d'autres affaires ne lui avaient valu que moquerie. D'autres témoins sont peu crédibles à l'exemple de Mohamed Samraoui comme ce fut la preuve lors de l'affaire du diplomate Mohamed Ziane Hasseni. Même les déclarations de Karim Moulay sont peu crédibles. N'avait-il pas annoncé auparavant à la presse marocaine qu'il ne disposait pas d'éléments pour accuser une quelconque partie' Les téléspectateurs ont eu droit, non seulement à des images trompeuses mais le son est porteur de bourdes édifiantes.
Le documentaire sombre dans des erreurs grossières en diffusant une bande sonore supposée être celle d'Abderrazak El Para.
Or, à l'évidence, c'est la voix de Belaadaci Hacène, dit Yaâcoub, qui est enregistrée sur la bande. Sa voix était reconnue par des repentis. La personne est connue pour être un supplétif fidèle de Djamel Zitouni. Il était déjà enrôlé dans les rangs du GIA avant que ce dernier ne soit plébiscité à sa tête. C'est aussi Zitouni qui l'a chargé de la séquestration des moines jusqu'à leur assassinat.
Tous les acteurs qui ont défilé dans le reportage sur l'assassinat des moines de Tibhirine n'ont à aucun moment été interrogés sur les négociations secrètes entre les services secrets français et le GIA. Ce point est mystérieusement tu par les auteurs du documentaire. Pourtant, un émissaire du GIA, se présentant sous le nom d'Abdallah, a été reçu à l'ambassade de France.
Un autre émissaire a été dépêché par les autorités françaises pour rencontrer Djamel Zitouni, émir du GIA. Rendez-vous était pris dans le fief de ce dernier pour négocier la libération des moines.
Aucune information n'était parvenue aux services de sécurité algériens au moment de ces tractations.
Les services secrets français sont-ils gênés à ce point pour en occulter jusqu'à l'existence' En tout cas, ils n'en sont pas à leur première bourde.


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