Algérie

Menasra veut lutter contre la corruption



Menasra veut lutter contre la corruption
«Si la situation continue comme ça, le scénario de l'explosion sociale est plus que probable.»M. Abdelmadjid Menasra, président du parti Front du changement (FC), et le docteur Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption, ont animé hier, la troisième édition du Forum du changement, organisé sous le thème «La lutte contre la corruption et la présidentielle de 2014». Les grandes lignes de cette rencontre ont été consacrées au phénomène de la corruption et à l'élection présidentielle de 2014.S'agissant de l'élection, le président du FC a mis l'accent sur la nécessité d'aller vers «des élections ouvertes et transparentes» et a appelé à «constituer une opinion publique pour faire pression sur les candidats afin de combattre la corruption». Par ailleurs, M.Menasra a indiqué que l'intérêt du pays, actuellement, était le changement et que ce dernier n'aboutira que si le président actuel ne se présentera pas.Par ailleurs, M.Menasra a souligné que «la corruption est le premier ennemi de la démocratie, du développement et du citoyen», et estime qu'après que l'Algérie soit sortie de la décennie noire, une nouvelle forme de menace s'est mise, au jour, c'est celle de la corruption. M.Menasra a aussi fait un état des lieux de la corruption dans le pays et a dressé trois constats: la corruption touche tous les secteurs, les corrompus sont immunisés, auxquels vient s'ajouter le régionalisme.Selon M.Menasra, parmi les résultats de la corruption en Algérie, figurent: le gaspillage des chances de développement «il n'y a pas de développement, mais seulement de l'argent qui est dépensé», la prolifération de la corruption, la pauvreté et le chômage. M.Menasra a souligné que «l'Algérie était parmi les dix premiers pays arabes à avoir ratifié la convention des Nations unies pour la lutte contre la corruption, or elle ne remet pas de rapports et n'aide pas les organisations et les associations à combattre ce fléau». Toutefois, M.Menasra a tenu à préciser que «si la situation continue comme ça, le scénario de l'explosion sociale est plus que probable».Pour sa part, M.Djilali Hadjadj a indiqué que «le sujet de la corruption est un sujet épineux et très sensible», et a déclaré qu'«il y a des scandales très dangereux, qu'on ne veut pas révéler, car on ne veut pas démoraliser le peuple, et on assume l'entière responsabilité». De plus, il a jugé qu'il n'y avait pas une volonté politique pour combattre ce phénomène. M.Hadjadj a aussi souligné que parmi les propositions présentées figurait celle qui permettrait aux associations d'être partie civile dans les affaires de corruption. M.Hadjadj est revenu sur le scandale dans lequel était impliqué Chakib Khelil et a déclaré que «le gouvernement d'Obama protège Chakib Khelil pour des raisons personnelles et géopolitiques».M. Hadjadj a révélé que «nous allons bientôt publier un dossier plein de surprises», évoquant aussi des sociétés qui ont acquis des marchés en Algérie selon la formule du gré à gré, mais aussi des rétrocommissions qu'auraient touchées certaines sociétés étrangères dans l'affaire de SNC Lavalin.




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