Menasra met en garde contre un échec REFORMES POLITIQUES

«Ces lois sont des amendements et non pas des réformes», a déclaré le leader du Mouvement du changement national, Abdelmadjid Menasra, lors d'une rencontre tenue à la Mutuelle de Zéralda.
Les réformes politiques suscitent des réticences. «Ces lois sont des amendements et non pas des réformes», a déclaré le leader du Mouvement du changement national, Abdelmadjid Menasra, lors d'une rencontre tenue à la Mutuelle de Zéralda.
Lors d'une rencontre consacrée aux réformes politiques, M.Menasra a dénoncé les manoeuvres des partis qui veulent détourner le processus des réformes. Se référant au discours du président de la République, M. Menasra a estimé que ce discours était très clair et démontre une volonté politique pour mener à bien ces réformes. «Ce qui se fait sur le terrain est tout à fait le contraire», a-t-il relevé. Il a cité dans ce sens que les projets de loi ne traduisent pas effectivement la volonté d'aller vers un changement réel. M.Menasra est revenu sur le projet de loi sur les partis politiques dont la programmation a été retardée. «Il y a des partis complices qui veulent retarder ce projet pour des fins partisanes», a-t-il dénoncé en faisant allusion aux partis de l'Alliance présidentielle. Et d'ajouter: «Ces partis ont peur de la concurrence».
Le leader du Mouvement du changement national a fait savoir que le ministre de l'Intérieur est plus motivé que les partis pour mener à bien les réformes. Il a rappelé la déclaration du ministre de l'Intérieur qui dénonçait les pressions pratiquées par certains partis pour bloquer le projet de loi sur les partis. M. Menasra a saisi l'occasion pour plaider l'élargissement du paysage politique avant les élections législatives de 2012. «Si nous allons aux prochaines échéances avec les mêmes formations, il faut s'attendre à un échec», a-t-il averti en précisant que le système politique va perdre davantage sa crédibilité. M.Menasra pense qu'il est temps d'effectuer un changement pacifique et d'arrêter de faire dans la politique de replâtrage. «Nous ne sommes ni dans une révolution ni dans une émeute, mais dans une situation inacceptable», a-t-il déclaré en mettant l'accent sur la nécessité d'engager des changements à travers le processus démocratique. «Notre souhait est d'aller vers un changement par le processus démocratique», a-t-il affirmé en précisant qu'il faut en finir avec la corruption qui mine tous les secteurs.
Le parti du changement national a passé en revue hier, l'ensemble des projets de loi engagés dans le processus des réformes.