Menasra estime inapproprié de célébrer la fête dans un pays où "règne le chômage"

Le président du Front du changement , Abdelmadjid Menasra a estimé mardi à Constantine que la célébration de la fête du travail dans un pays où "règne le chômage" est inapproprié. "Je ne comprends pas que l'on puisse parler de fête du travail" pendant que le taux de chômage "ne cesse d'augmenter d'année en année", a dit M. Menasra lors d'un meeting tenu au centre culturel Ibn Badis dans le cadre de la campagne électorale des législatives du 10 mai prochain.
Pour le président du FC, la majorité écrasante des jeunes algériens "n'a de la notion du travail qu'une vague idée", en raison, selon lui, de "l'inefficacité de la politique nationale de lutte contre le chômage" qui "n'a pas réussi à créer de postes de travail stables (à) pour les milliers de jeunes sans emploi".
Qualifiant les différents dispositifs de soutien à l'emploi initiés par l'Etat de "duperie périmée", M. Menasra a estimé que les jeunes algériens ont en "assez" des politiques de "colmatage" et ne demandent aujourd'hui qu'a être "considérés comme des acteurs actifs dans le processus de construction de leur pays".
Les jeunes diplômés des universités et des centres de formation professionnelle "aspirent" à des postes d'emploi permanents et "refusent d'être recrutés provisoirement dans le cadre du filet social ou le pré-emploi", a encore indiqué M. Menasra, promettant des solutions "efficaces" au chômage en cas où sont parti venait à être élu.
Le FC 'uvrera pour "diminuer réellement" le taux de chômage et "éliminer le paradoxe persistant d'un pays riche où vit une population pauvre", a-t-il encore ajouté sans donner de précisions sur les méthodes que compte mettre en 'uvre son parti pour concrétiser ces objectifs.
S'adressant à une assistance moyenne, le président du FC a indiqué que sa formation politique s'emploiera à "redonner le dernier mot" au peuple resté "longtemps à l'écart de toutes décisions politiques".
Pour y parvenir, a-t-il dit, les citoyens "doivent soutenir le Front du changement en votant massivement pour (ses) candidats". Il a appelé, dans ce contexte, les algériens à "rejeter l'option du boycott...".
Plaidant pour le "changement des mentalités, des idées et des comportements" M. Menasra a affirmé que son parti compte "constituer un véritable front d'opposition pour dénoncer la corruption financière et politique