Menasra contre les candidats corrompus

Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a plaidé, hier, pour que la lutte contre la corruption soit un sujet de concurrence entre les candidats à la prochaine présidentielle. « C'est en fonction de l'intérêt accordé à ce phénomène, que j'assimile au terrorisme, que sera choisi le prochain président de la République », estime-t-il, lors du forum du changement organisé au siège du parti. M. Menasra est convaincu que la corruption constitue une menace majeure pour la stabilité du pays, étant donné qu'elle « tue l'espoir, l'énergie, la richesse et l'avenir ». D'autant que ce phénomène s'est « immunisé », selon lui, et commence à prendre des proportions alarmantes. Menasra fait de la lutte contre la corruption, une exigence de l'heure surtout à l'approche de l'élection présidentielle. Dans ce contexte, le président du Front du changement pointe du doigt l'administration où s'est « centralisée la corruption » en raison de la bureaucratie. En somme, il faudrait que les candidats à la prochaine présidentielle soient attentifs aux citoyens qui réclament en premier lieu des « postulants honnêtes et crédibles ». Djilali Hedjadj, président de l'Association contre la corruption, invité à ce forum, a fait savoir, pour sa part, que son association compte proposer aux candidats à la présidentielle une charte à signer contenant des engagements que l'association publiera pour l'histoire dans la presse. M. Hedjadj a souligné que parmi les engagements consignés dans ce document, le respect de la Constitution, le soutien à la démocratie, l'annulation de la loi sur les associations, la modification du texte sur la lutte contre la corruption et la protection des dénonciateurs. Il a proposé, à cet effet, que les associations de lutte contre la corruption soient à l'avenir partie civile dans les affaires de corruption comme stipulé dans la Convention internationale des Nations unies de lutte contre la corruption.