MENASRA à MASCARA

Intervenant pendant une demi-heure, ce vendredi matin à Mascara, devant un parterre de militants et sympathisants, Abdelmadjid Menasra passera en revue l'actualité.Il rappellera que son parti, le Front du changement, a deux ans d'existence et qu'il continue à œuvrer pour un changement pacifique. Il fera une lecture de ce qu'il qualifie d'agitations sur la scène politique en s'en prenant aux «chiyatine el djoudoud». Ceux qui ne font pas allégeance au système sont une menace pour le pays, selon eux, dira Menasra. Non, le changement auquel nous aspirons ne constitue en aucune manière un danger pour la stabilité du pays.'la menace, elle vient de ces gens qui ne savent pas aller au-devant du peuple et répondre à ses aspirations. L'autoritarisme n'est pas une solution et encore moins un gouvernement défaillant. Voilà les risques qu'ils nous font courir, ajoute-t-il, des risques d'émeutes de séparatisme voire d'intervention étrangère. Le chef du gouvernement, surenchérit Menasra, oubliant sa véritable mission est devenu le chef des visites. C'est un gouvernement défaillant, poursuivra-t-il, et cette tripartite de campagne électorale n'est que du leurre.Puis, il reprendra cette déclaration d'un ministre sans le citer, qui aurait déclaré «si des événements se reproduisent en Kabylie, je démissionnerai», et ce qui s'est passé à Ghardaïa qu'en fait-il alors, s'interroge Menasra. Est-ce du mépris pour cette région.A propos de l'agitation sociale, il dira : «Toute honte bue, certains ont prononcé des fetwas proclamant la grève des enseignants haram». Il dénoncera également les atteintes portées contre l'ANP dans son ensemble tout comme il reviendra avec amertume sur cette autorisation qui a permis le survol de l'espace aérien algérien par l'aviation française. Pour finir, il viendra aux échéances présidentielles en déclarant que le Front du changement s'y opposait et boycotte. Il fera savoir que «lorsque les choses seront définitivement calmes, nous aurons des consultations avec les différentes tendances pour nous prononcer».