Algérie

MENASRA à BOUMERDÈS



MENASRA à BOUMERDÈS
Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement – islamiste — a ouvert à l'institut de formation hètelière d'El Kerma, ex-Figuier, à Boumerdès, l'université d'été (du 22 au 24) en direction des jeunes de ce parti.Menasra a axé l'essentiel de son intervention au lancement de ce conclave, à forte connotation religieuse, sur le martyre que subit le peuple palestinien. Il n'échappe en effet à personne que les partis islamistes algériens font de l'affaire de la Palestine un moyen de mobilisation des foules. Abordant la question du changement dans le pays le lendemain de la célébration de la date historique – 20 août 1955-20 août 1956 —, Menasra ironise. «L'après-libération a échoué parce que c'est la génération de la fraude et des falsifications qui a pris les rênes du pays. Ils ont falsifié la culture, l'éducation, l'économie et par la suite est venue la génération qui a falsifié les élections pour terminer avec celle qui falsifie le devoir qu'incombe à la responsabilité. Effectivement nous avons maintenant à faire à de faux responsables. » Mis à part cette charge contre le régime de Bouteflika, le chef du FC a occulté dans son intervention l'actualité nationale pourtant fort agitée ces derniers temps. Il préfère la laisser aux travaux de l'université des cadres de ce parti qui prendra le relais le lendemain de la clèture et durant laquelle, dit-on, la venue du chef des islamistes tunisien Ghanouchi est souhaitée. Revenant sur le problème palestinien, Menasra affirme que le peuple palestinien a besoin de soutien politique et matériel et «non d'un soit-disant activisme mené dans la discrétion». Il vise par cette allusion le pouvoir précisant par ailleurs sa pensée. «Le peuple algérien appuie sans réserve la cause palestinienne. Il n'admet donc pas que son gouvernement et son Etat hésitent quant à ce soutien. C'est une fois son intervention terminée que nous avons abordé le chef du FC pour le questionner sur un certain nombre de problèmes qui se pose au pays notamment son appréciation sur les activités gouvernementales ainsi que la préparation de la rentrée sociale. «Certains n'hésitent pas à avancer la stabilité dans le pays. Mais ce calme apparent est faux. Plusieurs secteurs vivent des difficultés qui nécessitent des solutions rapides. Pour la résorption de ce problème, nous pensons que le gouvernement doit ouvrir un dialogue réel particulièrement dans les secteurs de la Santé et de l'Education nationales pour éviter une rentrée sociale agitée.» S'agissant des résultats sur le dialogue version pouvoir au sujet des réformes de la Constitution, Menasra estime que désormais la balle est dans le camp de la présidence de la République. «Nous pensons cependant que la seconde étape de ce dialogué serait la Conférence nationale qui regroupera tous les partenaires, sans exclusion pour s'entendre sur une Constitution consensuelle qui sera la base d'un changement démocratique. » Il a participé à la conférence nationale de la Coordination nationale pour la transition démocratique constituée par les partis politiques de l'opposition et des personnalités nationales mais ne s'est pas plus impliqué dans la démarche de cette structure pour la bonne raison que ce regroupement a exclu le pouvoir et les partis politiques qui le relayent. «On ne peut pas initier un quelconque changement sans la participation du pouvoir», dira-t-il pour justifier son éloignement de cette démarche.




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