Menaces sur les JM-2021 d'Oran

À Blida depuis mardi soir, le Mouloudia d'Oran jouera une partie de sa saison cet après-midi à Boufarik, chez le Widad duquel il tentera de forcer le passage aux quarts de finale de la Coupe d'Algérie. "Ce ne sera certainement pas facile. Le Widad de Boufarik a déjà emmagasiné beaucoup d'expérience et d'ambition en éliminant le MCA", avertissait Si Tahar Cherif El-Ouazzani, doublement conscient de la difficulté de la tâche qui attend ses joueurs, aujourd'hui à partir de 14h.Outre la qualité de l'adversaire du jour qui caracole en tête de son championnat et aspire légitimement à retrouver l'anti-chambre de l'élite professionnelle, l'autre grande difficulté qu'appréhende énormément le staff technique mouloudéen est l'absence de sa charnière centrale.
À la suspension, pour contestation de décision arbitrale, du caractériel capitaine Sebbah Zine El-Abidine, victime une énième fois de son ego surdimensionné et de son indiscipline chronique, s'est ajoutée la blessure de Boualem Mesmoudi, au repos forcé pour quatre longues semaines en raison d'une fissure au genou.
Déjà qu'ils avaient considéré la part de 1000 billets qui leur a été réservée par la direction du WAB comme "insuffisante par rapport au nombre attendu", les supporters du Mouloudia d'Oran étaient, par ailleurs, outrés par la politique de "parrainage étatique", dont vient de bénéficier l'USMA au moment où le club phare de l'Ouest attend la concrétisation de deux protocoles d'accord signés avec Naftal en 2012, puis avec Hyproc en 2018.
"Ce n'est pas normal ! Par l'entremise de ses filiales Naftal, en 2012, puis Hyproc en 2018, Sonatrach avait annoncé publiquement le retour du Mouloudia d'Oran dans son giron. Or c'est le CSC, puis la JSS, puis encore le CRB et hier l'USMA qui ont bénéficié de l'apport de sociétés étatiques ! Nos supporters ont organisé plusieurs marches populaires, sans succès, si ce n'est des promesses en l'air du wali en poste.
Et pour justifier l'injustifiable, on nous sort à chaque fois cette histoire de bilans ! Pourquoi n'a-t-on pas exigé des bilans pareils à cette USMA que tout le monde sait endettée par centaines de milliards ' Et pour couronner le tout, c'est une société basée à Oran, Serport, qui rachète les actions d'un club à Alger ! C'est ce qu'on appelle du régionalisme pur et dur !", fulminait, en ch?ur, un groupe d'inconditionnels mouloudéens à ce propos, au moment où d'autres, plus radicaux, menaçaient tout bonnement de "tout faire pour que les Jeux méditerranéens de 2021, prévus à Oran, soient un échec cuisant".
"Ceux qui font comme si le Mouloudia d'Oran n'existait pas sauront à leurs dépens que la réussite des JM-2021 passera par les supporters du MCO", renchérira un autre, comme pour témoigner de la grosse colère qui anime la rue oranaise.

Rachid BELARBI