Algérie

«Menacés de disparition» Les entrepreneurs du bâtiment en appellent à Bouteflika



Les entreprises privées du bâtiment demandentla révision du code des marchés publics pour leur permettre de rester en vie.C'est ce qu'a déclaré, hier, le présidentde la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), AbdelazizMehenni, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la confédérationpatronale à Oued Smar (Alger). « Sauver ces entreprises avant qu'il ne soittrop tard » est la phrase récurrente pendant la rencontre qui a regroupé lesreprésentants de la CIPA et de la Confédération générale des entrepreneursalgériens (CGEA) avec la presse.Ce sont 24.000 entreprises du BTPH quirisquent de disparaître à court terme, si les pouvoirs publics ne réagissentpas à la situation que vit le secteur privé de la construction. Larevendication principale, a expliqué le président de la CIPA, consiste en larévision du code des marchés publics qualifié de suranné et ne prenant enconsidération ni l'esprit des réformes ni l'intérêt de l'entrepreneur dusecteur du bâtiment. Ainsi sa révision s'avère impérative « si l'on veut sauverles entreprises privées du BTPH », a-t-il indiqué.Le conférencier citera entre autres laproblématique des cautions, la pénurie des matériaux de construction. Mais,pour M. Mehenni, le plus important problème que rencontre le secteur de laconstruction « reste celui financier ». Il a expliqué « que plus de 6 moispassent entre l'engagement des travaux et le paiement d'une situation, ce quitransforme l'entreprise de construction en entreprise de financement ». Outreles problèmes que pose le code des marchés publics, les entrepreneurs necomprennent pas pourquoi les banques refusent de jouer le jeu et de leuraccorder des crédits d'investissement, et ce même en présentant toutes lesconditions requises pour accéder aux garanties bancaires.M. Mehenni fera solennellement appel auprésident de la République pour avertir sur une situation qui ne va pas dans lesens de ses orientations concernant le « recours aux compétences nationales »et aussi de se poser la question « quelle est notre part dans le marché de laconstruction du logement ? ». Le président de la CIPA est revenu sur lesrelations qu'entretiennent les banques avec le secteur privé du bâtiment. «Nous voulons être accompagnés par les banques », dira-t-il.Les réunions au nombre de 19 qui ont lieuà la chefferie du gouvernement n'ont pu aboutir au règlement du contentieuxexistant entre les deux secteurs, fera savoir le président de la CIPA. « Seulela BADR se manifeste pour régler son contentieux avec nous ». En dehors de laBEA avec qui « nous entretenons des bonnes relations, le reste des banques noussont hostiles et continuent de se comporter avec un état d'esprit dépassé ».Mehenni ne manquera pas toutefois d'appeler au dialogue entre les banques etles entreprises de construction.Habib Youcefi, pour sa part, indiqueraque les taux d'intérêt des banques demeurent exagérés et ne peuvent, parconséquent, inciter au travail. Il indiquera que les entreprises deconstruction ne sont pas responsables des actes des autres. La banque doitfaire la différence entre une entreprise sérieuse et celle qui ne l'est pas. Etde conclure « on ne doit pas payer pour les autres ».


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