Algérie

Menacés d'expulsion



Menacés d'expulsion
Une série de questions est couchée noir sur blanc sur un document par le biais duquel ces familles sollicitent l'intervention du premier magistrat du pays.Résidant depuis des années au centre de transit de Karman, à Tiaret, des dizaines de familles se sont vu signifier un ordre d'expulsion dont la date d'exécution est prévue demain mardi. La réquisition de la force publique est un préalable à ne pas écarter, dans la mesure où ces familles ne veulent pas admettre une telle décision alors que les autorités locales ne comptent pas faire machine arrière.Ainsi, dans une correspondance adressée au chef de l'Etat, et dont nous détenons une copie, les 70 signataires pointent un doigt accusateur sur les collectivités locales et leurs élus qui les ont négligés lors des différentes opérations d'attribution de logements sociaux ou de relogement, en les prenant pour les principaux responsables de ce déni. "Quel est cet Etat qui jette ses enfants et leur progéniture à la rue, qui accentue leurs déboires au lieu de les protéger, qui prône la politique du deux poids, deux mesures pour favoriser certains au détriment des autres '"Une série de questions couchée noir sur blanc sur ce document par le biais duquel ces familles sollicitent l'intervention du premier magistrat du pays. "La mort plutôt que l'ignominie et l'humiliation !", fulminera l'un d'eux avec ces mots qui résument le triste sort qui les attend. Plus loin, les concernés se disent aujourd'hui faire les frais de "la politique d'ostracisme prônée par certains responsables". Alors qu'ils s'attendaient à bénéficier d'un logement décent, les locataires du centre de transit sont abattus par cette décision qui tombe tel un couperet, les plaçant dans un statut précaire, à la limite des SDF, pour être menacés de se retrouver à la rue avec leurs enfants. "Nous sommes étonnés de voir les autorités locales agir de cette façon, alors que nous nous attendions à mieux de leur part, quand on sait dans quelles conditions nous vivions déjà", dira l'un de nos interlocuteurs, qui récapitule ainsi la situation qu'ils endurent depuis des années. Pour sa part, le président de l'APC de Tiaret confirme cette décision d'expulsion pour demain, mardi, de ce centre qui est appelé à être érigé en parc de la commune. A croire que la "santé" du matériel automobile prime sur la vie humaine.Quant au chef de daïra, il a déclaré que parmi ces résidents, ceux qui sont inscrits sur les listes de futurs bénéficiaires du programme RHP (résorption de l'habitat précaire) seront relogés, alors que les autres n'ont qu'à se débrouiller.R. S.NomAdresse email


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