Algérie - Revue de Presse

Menacées d’expulsion à El-Ançor



Où iront les neuf familles sinistrées de Haouch Justo ? Les neuf familles sinistrées de la commune d’El Ançor qui ont été recasées lors des dernières intempéries qu’a connues la région, dans la carcasse en chantier du futur centre culturel, ont reçu avant-hier une décision d’expulsion, les intimant d’évacuer les lieux, dans les 72 heures. L’APC menace de presser la daïra d’Aïn El Turck pour qu’elle demande à la force publique de rétablir les lieux à leur destination initiale. Les sinistrés ne savent ainsi plus à quel saint se vouer. Ces neufs familles habitaient «Haouch Justo», une ancienne ferme coloniale qui s’est muée en bidonville. La bâtisse est dans un état de vétusté avancé. «Elle risque de s’effondrer à chaque instant. L’évacuation des habitants doit se faire en urgence», avait alerté l’officier de la protection civile. En effet, le rapport de la Protection civile fait état, que la structure de l’ancienne ferme présente un risque potentiel d’effondrement. Les balcons et les dalles du 1er étage, s’effritent comme un château de sable. Des parties se détachent perpétuellement. La décision d’expulsion intimant les habitants à évacuer la structure du centre culturel municipal est qualifiée, par les habitants, d’arbitraire». Ils ajouteront: «nous sommes, ici, entassés comme des sardines. Deux familles par chambre de 5 mètres carrés. Il n’y a ni fenêtres, ni portes, ni sanitaires. Dans cet espace exigu, il n’y a pas de place pour l’intimité. Nous avons espéré, que l’APC ou la daïra tranche, une fois pour toutes, sur notre situation malencontreuse. Mais, les responsables ont décidé autrement. Ils nous ont intimé d’évacuer les lieux et de rejoindre nos maisons qui risquent, à chaque instant, de s’effondrer. Ils nous expulsent vers une mort quasi certaine. Nous ne cèderont pas. Il s’agit de la vie de nos enfants», tonnent-ils. De leur côté, les responsables locaux ont justifié l’expulsion des neuf familles du centre culturel ainsi: «ces familles squattent le centre culturel depuis, déjà, plus de trois mois. Le chantier avait été arrêté, depuis. Pourtant, cette structure est attendue par la jeunesse oisive de la commune. Il faut terminer les travaux. Il faut savoir que les squatters n’ont pas d’actes de propriété». «Foutaise!», déclareront les sinistrés, avant d’ajouter que «c’est la daïra qui nous a recasé ici. Nous sommes également propriétaires de nos maisons de «Haouch Justo». Nous avons les actes de propriété notariés» Enfin, certains sinistrés de Haouch Justo n’ont pas d’actes de propriété mais la plupart ont, en effet, des actes notariés. Les neuf familles sollicitent l’intervention du wali d’Oran, afin qu’il les recase ailleurs, dans un endroit sûr. Il faut signaler qu’une vingtaine de logements sociaux restent vides, et attendent preneurs, depuis plus d’un lustre. Distribuer ces logements aux sinistrés sera la solution idoine. Benachour Med


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