Le terrorisme ne menace pas uniquement la région du Moyen-Orient, le Maghreb ou le Sahel, l'Europe risque d'en faire également les frais, a prévenu la Grande-Bretagne et la Russie.Les spécialistes en la matière des deux pays ont indiqué qu'une menace terroriste sérieuse est liée à la chute éventuelle du régime syrien. Les armes chimiques pourraient tomber entre les mains des terroristes, ce qui serait très dangereux pour les pays européens. Telle est la conclusion du rapport du comité parlementaire pour le renseignement et la sécurité du royaume uni. Il existe un risque sérieux qu'une partie des stocks syriens d'armes chimiques puisse tomber entre les mains des terroristes. Dans ce cas-là les conséquences seraient catastrophiques», indique ce texte parlementaire. Les services de renseignement britanniques considèrent la possession d'armes chimiques par les groupes radicaux syriens comme «la menace terroriste la plus inquiétante pour la Grande-Bretagne». L'éventualité d'une utilisation d'armes chimiques en Europe s'explique par le fait que les islamistes syriens comptent dans leurs rangs des membres issus des pays européens : «Ils ont acquis du savoir-faire et de l'expérience, ce qui augmentera considérablement la menace terroriste quand ces personnes reviendront chez elles». Le «terrorisme solitaire» constitue un problème particulièrement préoccupant car les activistes isolés sont beaucoup plus difficiles à démasquer qu'un groupe. Selon les services de renseignement, Al-Qaïda préfère actuellement recourir à des radicaux agissant de leur propre chef - l'époque du terrorisme de groupe touche à sa fin. Ces derniers jours, le sujet des armes chimiques en Syrie est revenu au premier plan des discussions. La Russie a présenté à l'ONU des preuves selon lesquelles ce ne sont pas les autorités mais les opposants qui ont utilisé des substances toxiques lors d'une attaque près d'Alep le 19 mars 2013. L'ONU discutait de ce crime depuis fin mars mais n'arrivait pas à trouver le coupable. Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, a déclaré le 9 juillet : «Je viens de transmettre au secrétaire général l'analyse des échantillons prélevés par les experts russes à Khan al-Assal, près d'Alep. Les résultats d'analyse démontrent clairement qu'il s'agit d'une ogive de production non-industrielle contenant du gaz sarin. La substance qui a servi de charge d'explosif n'est pas utilisée dans des munitions ordinaires. On a donc toutes les raisons de supposer que ce sont les combattants de l'opposition armée qui ont utilisé ces armes chimiques à Khan al-Assal». Tchourkine a notamment souligné que la production de missiles non-guidés Bashair-3 a été lancée en février par le groupe Bashair al-Nasr, qui fait partie de l'Armée syrienne libre. En plus des armes chimiques qui se trouvaient en Syrie, des centaines de terroristes se trouvent en Grande-Bretagne et dans plusieurs pays européens. Ces fanatiques constituent également un danger réel pour ces pays et pourraient frapper à n'importe quel moment. Malgré ces inquiétudes de Londres et de Moscou, certains pays veulent à tout prix faire tomber Bachar Al Asad et ce, en livrant des armes à l'opposition.
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Posté Le : 13/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Rédha
Source : www.lnr-dz.com