Menace sur 32 millions d'hectares

Quelque 32 millions d’hectares de la superficie totale de l’Algérie risquent de se voir engloutis sous les sables, est-il indiqué dans un communiqué du ministère de l’Agriculture et du Développement rural à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification célébrée le 15 juin. «En Algérie, ce phénomène naturel est considéré comme l’une des problématiques environnementales les plus préoccupantes», souligne-t-on. «Les conséquences sont considérées fâcheuses et concourent à des phénomènes d’ensablement, de dégradation des terrains de parcours et des terres de cultures, avec des répercussions négatives sur le niveau de vie des populations, notamment les communautés rurales et pastorales», note le communiqué du ministère. En Algérie, la lutte contre la désertification se traduit essentiellement par la mise en œuvre d’un plan de reboisement qui vise la réalisation sur 20 ans de plus de 1,2 million d’hectares de nouvelles plantations forestières à travers l’ensemble des territoires dégradés. Lancé en 2000, il a permis la réalisation, en dix ans, plus de 600 000 hectares de reboisement. L’Algérie a ratifié en 1996 la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. A cet effet, un Programme d’action national (PAN) a été élaboré et validé en 2003. L’Algérie avait essayé auparavant de créer un rempart à l’avancée du désert à travers le barrage vert. Ce mur végétal s’est avéré cependant insuffisant pour lutter contre ce phénomène naturel.