Algérie

Menace de sanctions américaines


En lançant des appels pressants à la Turquie pour retirer ses troupes de Libye, les Etats-Unis et l'Union européenne comptent utiliser leur influence diplomatique pour soutenir cette demande.L'ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, estime que "les sanctions restent un outil à la disposition de la communauté internationale contre ceux qui continuent de violer l'embargo sur les armes imposé par les Nations unies".
Il a affirmé, en outre, que "l'outil le plus efficace pour parvenir au départ des mercenaires étrangers est un gouvernement libyen démocratiquement élu qui jouit des pleins pouvoirs, à travers un mandat, pour restaurer la souveraineté du pays".
Il est clair que l'ambassadeur américain vise essentiellement la Turquie qui est accusée d'avoir envoyé des mercenaires en Libye et d'avoir violé les décisions internationales interdisant la fourniture d'armes à ce pays et transgressant la volonté de la communauté internationale qui a été exprimée lors de la conférence de Berlin.
Une conférence qui s'est soldée par plusieurs décisions, à savoir : renforcer la surveillance de l'embargo sur les armes, démobiliser et désarmer les milices et imposer des sanctions à la partie qui viole l'armistice.
Dans cette perspective, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Manfi, a prévu un déplacement en Turquie, où la question des mercenaires figure en tête des dossiers à discuter lors des entretiens.
Des sources ont indiqué qu'Al-Manfi et Erdogan vont aborder le dossier des mercenaires déployés par la Turquie sur le sol libyen pour le soutien au GNA. Il reste, bien entendu, que l'évacuation des mercenaires étrangers présents en Libye concernera dans une première phase les éléments armés venant de Syrie.
Des médias libyens affirment même que cette décision aurait été prise lors d'une réunion secrète, tenue à Tripoli, entre le nouveau gouvernement libyen et les services de renseignements turcs, en présence de l'ambassadeur turc.
Aussi, le gouvernement intérimaire a informé les autorités turques qu'il n'allait pas renouveler le contrat passé entre l'ancien GNA (Gouvernement d'union nationale) de Fayez al-Sarraj et les mercenaires syriens, et qu'il procédera à leur évacuation vers la Syrie à travers l'espace aérien turc, ajoute le média.
Il va sans dire que cette demande concerne aussi la Russie qui soutient l'autre camp de khalifa Haftar, où sont signalés aussi les mercenaires de Wagner. Mais la Russie a officiellement démenti tout lien avec ces groupes.
"Nous avons régulièrement entendu des allégations sur les actions de l'armée russe en Libye", a indiqué Vassili Alexievitch Nebenzia, l'actuel représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité de l'Onu, en ajoutant avoir souligné à de nombreuses reprises qu'"il n'y avait pas d'armées russes dans ce pays" et que "si certains de nos citoyens sont présents en Libye, ils ne représentent pas la Russie".
La question des mercenaires a également figuré au centre des discussions entre les présidents français et égyptiens, Macron et Al-Sissi, en abordant les derniers développements liés au dossier libyen, et a exposé la position stratégique ferme de l'Egypte à cet égard, ont réaffirmé la nécessité de débarrasser la Libye des mercenaires et d'empêcher toute ingérence étrangère illégale dans les affaires libyennes.

A. R.
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