La tension resurgit dans les rapports entre les syndicalistes de l'APC affiliés à l'UGTA et les membres de l'Assemblée populaire communale de la ville de Constantine. Dans une correspondance adressée hier au P/APC de la commune de Constantine, le secrétaire général de la section syndicale remet au goût du jour sa plate-forme de revendications, sollicitant à cet effet une rencontre avec le premier responsable de la municipalité pour relancer le dialogue...«au point mort» depuis la dernière réunion qui a regroupé les deux parties, tenue le 7 juin dernier. D'emblée, les syndicalistes dénoncent le «gel» des activités de la commission des oeuvres sociales, dont «la quote-part financière a été allouée avant d'être bloquée presque immédiatement par la fermeture du compte afférent», indique le communiqué affiché à l'entrée de l'Hôtel de ville. Â Â Â Â «Le 4 juin dernier, nous avons lancé un préavis de grève accompagné d'une plate-forme de revendications comportant 11 points, chose qui a entraîné une réaction que nous avons jugé positive, car le dialogue sera entamé et l'on promettra de régler les dossiers conflictuels, mais l'on constate avec une grande déception que rien, absolument rien, n'a été réglé», nous a confié le S.G. de la section syndicale, M. A.Zemmouri.
Après «quatre mois d'attente», le partenaire social monte au créneau et exige le règlement des dossiers soulevés, dont entre autres celui de la réouverture du compte bancaire des affaires sociales, les promotions des travailleurs, les critères de recrutement et de formation recommandant l'inscription du personnel du filet social et les enfants des travailleurs parmi les cas prioritaires, la vaccination des travailleurs en activité dans le secteur de l'assainissement, et la création d'un centre médico-social. En outre, les syndicalistes dénoncent le «déphasage» entre les élus et les services administratifs, provoquant «une paralysie au sein de la municipalité depuis l'installation de l'assemblée». Un court délai, «pas plus d'une semaine» selon M. A.Zemmouri, est accordé au P/APC pour répondre aux doléances qui lui ont été soumises, «sinon ce sera l'ultime recours», menace-t-on. «Le recours à la grève des travailleurs de l'APC n'est pas exclu », confirme le S.G. de la section syndicale. Par ailleurs, celui-ci laisse croire en filigrane que la colère du syndicat, quoique ses revendications soient d'ordre purement socioprofessionnelles, tient lieu d'une réplique face «aux accointances des liens tissés entre d'autres syndicalistes et les membres de l'Assemblée communale». La toile de fond de ce conflit latent cache mal une lutte de suprématie syndico-syndicaliste. « Nous avons 2.000 adhérants à l'UGTA sur les 2.600 travailleurs en activité à l'APC de Constantine », conclut M. A.Zemmouri.
Posté Le : 07/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com