Un préavis de
grève pour les 12 et 13 mars prochains a été déposé auprès de la Direction de l'action
sociale de la wilaya de Constantine, menaçant «de paralyser le secteur si, d'ici
là, la tutelle n'apporte pas de réponses satisfaisantes aux revendications des
travailleurs», indique un communiqué de l'union de wilaya du secteur de la
solidarité et de la famille, dépendant du syndicat SNAPAP, reçu jeudi dernier.
Selon le
secrétaire général de l'union de wilaya en question, Abdessalem
Boumali, contacté, «cela fait une année maintenant
que les salaires sont payés d'une manière irrégulière et sont soumis à de
fréquentes perturbations. Ainsi, les employés sont réglés deux mois, avec une
interruption de deux ou trois autres mois. Et c'est ainsi que les derniers
retards datent du mois de décembre 2011. Et comme si cela ne suffisait pas, une
récente instruction du ministère de tutelle a décidé un gel des rappels
jusqu'au deuxième semestre 2012». Et de lancer qu'il s'agit d'une décision
«injuste, arbitraire et même illégale puisqu'en contradiction avec les
orientations du Premier ministère portant sur le régime indemnitaire, qui spécifient qu'il faut régler en son temps. Et ce serait le
comble qu'une instruction ministérielle annule une autre qui émane du Premier
ministère», ajoutera-t-il. Il précisera que «cette situation est que la goutte
qui a fait déborder le vase, car les travailleurs du secteur ont le sentiment
d'être lésés et de vivre une discrimination de salaire par rapport à d'autres
secteurs d'activité».
Aussi, les
travailleurs de l'action sociale réclament la révision du statut particulier
qui est, dira notre interlocuteur, «le plus mauvais de tous les secteurs». A
titre d'exemple, explique-t-il, une simple comparaison du statut des corps
techniques de la DAS,
tels les éducateurs, les éducateurs spécialisés, les psychologues etc., avec
leurs homologues de la jeunesse et des sports et de la santé, montre un
déclassement injustifié. « Alors que l'éducateur spécialisé de la DAS est classé à la 10, celui
du secteur de la jeunesse et des sports est classé à la 11. Idem pour le poste
équivalent dans le secteur de la santé, l'infirmier spécialisé, qui est
également classé à la 11. Il en est de même des éducateurs de la DAS, qui sont classés à la 9, alors
que ceux de la DJS
et de la santé sont classés à la 10».
Le responsable du
SNAPAP souligne que ces différences existent malgré le fait que les concernés
aient reçu la même formation et sont titulaires de diplômes similaires ou
équivalents. Les revendications portent aussi sur le régime indemnitaire. Les
employés de la DAS
réclament une prime spéciale pour le secteur de la solidarité et de la famille
en raison des multiples difficultés que comporte le suivi des pensionnaires des
centres, qui sont handicapés à 60, 80% et plus encore.
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Posté Le : 10/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com