Menace de grève à l'ADE

Considérée commevitale par la population de Constantine, la santé de l'Algérienne des Eaux estsuivie de près par tous les usagers. Le conflit ouvert qui oppose la sectionsyndicale au directeur général de l'ADE et les menaces de grève brandies sontpréoccupants à plus d'un titre et, affirment certains, «ce serait une véritablecatastrophe de voir nos robinets se tarir en cette période de grande chaleur».Accusé de frapper d'«ostracisme certaines parties du personnel», d'actions de«harcèlement des cadres» et même d'avoir «créé un climat de méfiance, demalaise et de mécontentement», le directeur général de l'ADE est mis à l'indexpar la section syndicale et dénoncé à travers des correspondances adressées àl'inspection du travail ainsi qu'aux fédérations UGTA de Constantine, Mila etJijel.Ces syndicalistesencouragent toutes les sections de l'entreprise à prendre langue avec toutesles instances concernées à même de faire la lumière sur ce qu'ils qualifient de«situation intenable». Contacté à ce propos, M. Kermali Rabah, directeurgénéral de l'ADE, précise «que ce n'est qu'une infime partie des syndicalistes,qui ne représentent que leurs personnes», qui seraient à l'origine de tous cesremous. Il est devenu la cible, dit-il, de tous ceux dont il n'a jamais voulu«cautionner certaines dérives au niveau de la gestion et du comportement etmême de certains avantages». Il qualifie la situation de regrettable et penseque «cette menace de grève n'est qu'un subterfuge grossier et malveillant».