Algérie

Menace d'une grève des boulangers de Constantine



En effet, pour s'alimenter en cette matière première dans la fabrication du pain, ils doivent impérativement fournir un dossier comprenant de nombreuses pièces et nécessitant des démarches épuisantes.Les boulangers de Constantine menacent d'entamer une grève illimitée suite aux nouvelles exigences imposées par les minoteries publiques et privées implantées dans la wilaya. Des formalités administratives qui obligent les boulangers à fournir "une montagne de paperasse" pour pouvoir s'approvisionner en farine auprès de ces dernières.
En effet, pour s'alimenter en cette matière première dans la fabrication du pain, les boulangeries doivent impérativement fournir un dossier comprenant de nombreuses pièces et nécessitant des démarches épuisantes. Selon un membre du bureau de wilaya de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans d'Algérie) qui a requis l'anonymat, "le boulanger doit présenter une copie du registre du commerce, légalisée à 800 DA auprès du CNRC (Centre national du registre du commerce), dont le bureau local se situe à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, retirer le bon de paiement, puis verser le montant à la Banque nationale d'Algérie (BNA) et apposer le cachet de paiement sur le bon. C'est une perte de temps énorme, surtout que nous devons refaire la même opération à chaque achat de ce produit".
Notre source ajoute : "Je me suis informé auprès de mes collègues des autres wilayas sur ces nouvelles procédures et j'ai appris qu'elles ne sont en vigueur que pour les boulangers de la wilaya de Constantine." Quelques boulangers du centre-ville approchés hier ont dénoncé ces nouvelles formalités qu'ils qualifient de gênantes. "Le registre du commerce est devenu électronique, tous les renseignements concernant son détenteur s'y trouvent, nous ne comprenons pas dans quel but on nous afflige cette démarche qui n'est pas nécessaire. Ils nous font perdre un temps précieux", dira Samir, un boulanger.
Et d'expliquer : "Le boulanger est obligé de présenter également une copie du code fiscal, deux extraits de naissance, la photocopie de la carte nationale d'identité légalisée, une attestation de résidence, deux photos, une attestation d'activité, une copie du bail de location du local ou le contrat de propriété, le bon de commande, et de procéder au paiement en espèces au bureau de la minoterie. Et pourtant, nous avons été informés au début de l'année en cours qu'avec le registre du commerce électronique les choses seront plus faciles, puisque tous les renseignements de son détenteur s'y trouvent. Pourquoi donc toutes ces tracasseries '" Notre source a indiqué qu'"une pétition a été adressée à la Fédération nationale des boulangers qui devrait demander une audience au ministre du Commerce.
Une réponse nous sera délivrée en principe au début de la semaine prochaine". Aussi, pour éviter tout ce parcours, certains boulangers se disent prêts à recourir à l'achat de la farine chez les grossistes à un prix plus élevé que celui des minoteries.
Inès Boukhalfa


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