Les Palestiniens n'ont pas eu le temps de consommer l'accord de gouvernement d'union nationale, signé au printemps dernier entre le Fatah et le Hamas, qu'ils sont de nouveau confrontés aux problèmes de divisions internes.Preuve en est, le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé de mettre fin à son partenariat avec le Hamas, accusant ce mouvement d'empêcher le gouvernement d'union d'exercer son autorité sur la bande de Gaza, a rapporté dimanche l'agence officielle Wafa. "Nous n'accepterons pas de partenariat avec le Hamas si la situation reste ainsi à Gaza où un gouvernement parallèle de 27 membres gouverne le territoire", a déclaré Mahmoud Abbas samedi soir à son arrivée au Caire, selon un communiqué diffusé par Wafa. "Nous n'accepterons pas que la situation reste telle quelle", a insisté le président palestinien qui doit s'adresser à la réunion ministérielle de la Ligue arabe au Caire, près de deux semaines après la fin de la guerre entre le Hamas et Israël. Après des années de divisions, l'OLP de M. Abbas qui a son QG à Ramallah en Cisjordanie, et le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, ont signé cet accord qui a donné naissance en juin à un gouvernement d'union nationale formé de personnalités indépendantes.Mais cet accord de réconciliation n'a pas connu de mise en ?uvre effective sur le terrain, en ce sens que ce gouvernement écartelé entre Gaza et la Cisjordanie n'a jamais pu se réunir en raison des restrictions imposées par Israël à ses membres de rejoindre Ramallah où il devait siéger. L'éclatement de l'agression israélienne contre le Hamas, qui se veut une "punition collective" contre les Palestiniens, coupables de tendance unioniste, a fini par enterrer ce projet. Israël exercera pour autant de fortes pressions sur le Fatah de Mahmoud Abbas, qui est désormais enjoint de choisir entre l'accord avec lui ou avec le Hamas. Pris entre le marteau de l'Etat hébreu et l'enclume de la rue favorable au Hamas, Abou Mazen perd patience et adopte un ton ferme face au Hamas. Il veut rétablir coûte que coûte son autorité sur Gaza qui lui échappe. En cela, le temps presse, car aux dernières nouvelles l'Egypte se préparerait à émettre des invitations à de futures négociations de cessez-le-feu au Caire. Or cela poserait avec acuité le problème de la représentativité palestinienne, en ce sens que l'Etat hébreu ne reconnaît pas en le mouvement Hamas un interlocuteur valable et poserait problème pour l'application des accords qui en résulteront. Le différend entre le Hamas et le Fatah retarderait ainsi l'ouverture des passages aux frontières, si les forces de la garde présidentielle de Abbas ne se déploieraient pas le long des frontières, puisque l'Egypte aussi a menacé qu'elle n'ouvrirait pas le passage de Rafah tant qu'il serait contrôlé par le Hamas. Mais ce dernier, fort de "la victoire" sur Israël, ne semble pas lâcher prise sur Gaza. Le Hamas a dénoncé dans un communiqué des allégations "fausses, sans fondement et injustes à l'égard de notre peuple". Le porte-parole du mouvement palestinien, Sami Abou Zouhri, a ajouté qu'une rencontre était prévue "bientôt" entre représentants du Hamas et du mouvement rival Fatah de Mahmoud Abbas sur l'application de l'accord de réconciliation conclu en avril.A. R.NomAdresse email
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Posté Le : 08/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rubrique Etranger
Source : www.liberte-algerie.com