Algérie

Menaçant d’un mouvement de grève



6.000 auto-écoles en colère Les auto-écoles sont en colère. Leurs représentants sont sortis, jeudi passé, de leur mutisme pour dénoncer l’attitude peu cavalière adoptée par le ministère des Transports à leur égard. A l’occasion d’une réunion de son bureau national, le comité national des auto-écoles dénonce «le manque de considération dont ils sont victimes». Selon le président du comité, «5 demandes d’audience ont été adressées au ministère pour une éventuelle rencontre, en vain. Ce n’est qu’au bout de la 6ème que le ministère a daigné nous répondre et fixer la date d’une réunion de travail pour le 12 de ce mois». La goutte qui a fait déborder le vase, est la dernière circulaire du ministère des Transports portant de 15 à 30 jours l’intervalle entre un examen et un autre. «Nous sommes en colère car le ministère ne nous a pas consultés dans cette prise de décision. On nous envoie des télégrammes pour nous intimer l’ordre d’appliquer cette mesure sans possibilité de discussion. On nous dit que l’intervalle qui sépare un examen d’un autre est de 30 jours, mais l’auto-école n’a pas le droit de dépasser le quota de 60 dossiers de candidature. Et en cas d’échec du candidat, son dossier et ceux des autres s’accumuleront à notre niveau mais jusqu’à quand? Ceci ne nous permet pas de recevoir d’autres dossiers et du coup, le risque est grand de fermer boutique», dénonce Zinedine Aoudia Ahmed. Ce problème s’ajoute à d’autres que rencontrent les auto-écoles à cause justement du manque de considération manifesté à la profession. «Le ministère a également décidé, à travers une récente circulaire, que le candidat doit être seul à l’examen du créneau. Ceci pose un réel problème de sécurité pour les candidats». Lors de la rencontre, organisée au siège de l’UGCAA, les 6.000 formateurs exigent un statut pour la profession et se demandent pourquoi on leur demande un registre de commerce s’ils sont considérés comme des formateurs. Un autre problème, et non des moindres, a été dénoncé lors de cette réunion qui a regroupé des représentants de toutes les régions du pays. Il s’agit de l’absence de circuits homologués pour l’apprentissage et l’examen «alors que la loi exige des autorités qu’elles aménagent des circuits dignes. Aucune localité du pays ne possède de tels circuits. Nous exerçons notre métier dans des conditions difficiles, sur des trottoirs, des espaces libres ou même à proximité de marchés. Et de surcroît avec les menaces qui pèsent sur les candidats qui apprennent à conduire sans qu’aucune commodité ne leur soit offerte». Ils ont également tenu à répondre aux accusations dont ils sont l’objet et selon lesquelles ils sont la cause de plusieurs accidents de la circulation parce qu’ils ne forment pas assez bien les candidats. «Nous tenons à dire à l’opinion publique que nous ne donnons pas de permis de conduire. La dernière décision revient à l’examinateur seul à même de décider si le candidat est oui ou non apte à conduire». En tout cas, les responsables des auto-écoles ont l’intention de se défendre et d’aller jusqu’au bout de leurs revendications. «Si le ministère ne répond pas favorablement à nos doléances, nous allons nous mettre en grève», ont-il menacé. La décision sera en tout cas prise après la réunion avec le ministère de tutelle. Tahar A.O.


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