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L'Italie manquera à ses habitudes en ratant, soixante ans plus loin, une phase finale d'une Coupe du monde de football. Les «Blonds» de la Suède en ont décidé ainsi en barrant le chemin de Russie-2018 à l'équipe de Ventura, méconnaissable en qualifications où elle s'est fait bouffer par la Roja de Lopetegui puis inconsolable en matchs de barrage devant des Vikings décidés à perpétuer l'historique invincibilité devant les italiens. Une catastrophe nationale de cette nature et de cette ampleur, peu de pays l'ont vécue. Ce n'est pas beau à voir une phase finale d'un Mondial en l'absence des héritiers de Roberto Fachetti, Roberto Betegga, Franco Causio, Paolo Rossi, Helenio Herrera et d'autres seigneurs d'un football italien qui a enfanté le catenaccio et a été achevé par ce même catenaccio. La Suède n'a pas, en effet, abdiqué défensivement face aux attaquants de Ventura où Ciro Immobile a fait «honneur» à son nom en ratant tout ce qu'il entreprenait devant les vaillants Olsen, Lustig, Granqvist et Lindelof. Oui le Mondial-2018 se jouera sans l'Italie. C'est l'apocalypse qui va certainement générer des débats contradictoires, en péninsule mais pas spécialement tellement l'élimination des italiens constitue un événement, un phénomène nouveau à étudier. Sportivement, socialement, économiquement et politiquement. Des solutions vont certainement émerger pour refonder un football qui n'est pas si mauvais que ça. La Juve qui a disputé, et perdu certes, la dernière finale de la LDC demeure, il est vrai, l'arbre qui cache la forêt. Il n'en demeure pas moins que le Calcio continue d'être attractif même s'il a tendance à faire appel à des investisseurs de tout bord, des chinois notamment, à la rescousse des entrepreneurs locaux à la traîne. L'époque qui voyait Berlusconi et la famille Agnelli où des firmes comme Parmalat régner en maîtres sur les affaires du football en Italie et sur le vieux continent fait partie d'une belle page d'une histoire d'une nation qui a souvent mis en avant l'esprit de famille. La Squadra Azzurra reviendra à coup sûr au premier plan et reprendra son cycle de sacres et de consécrations. Pourrions-nous imaginer un tel scenario pour notre football, en particulier nos Verts balayés moins nantis après avoir «écrasé» de piètres concurrents ' Une équipe fédérale a quitté les lieux et une nouvelle s'est installée à Dely Brahim et Sidi Moussa, il ne fait pas de doute que rien ne bouge. Peut-être bien que l'on ne veut pas bouger, ni changer. L'ère du «statisme» a fait des heureux, et beaucoup d'affairistes ont pris le football en otage. Difficile pour ne pas dire impossible d'enrayer une «mécanique» qui s'investit dans le circuit en manipulant les acteurs du sport-roi et en raclant dans les caisses de l'Etat. Un «système» qui survivra aux échecs et aux «révolutions». Le changement n'est pas pour demain.


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