Algérie

Même les footballeurs...



Même les footballeurs...
Cas ? Il est loin le temps où le produit national était la règle. A l'époque, nos vêtements portaient la griffe Cotitex, nos téléviseurs sortaient des usines Enie et nos réfrigérateurs de l'Eniem.Aujourd'hui, tout ou presque, nous vient de l'étranger. Nous sommes devenus, en quelques années, une véritable société de consommation qui ne produit presque rien. Nous importons tout, même ... les footballeurs !En jetant un coup d'?il sur la composante de l'équipe nationale qui a arraché, en novembre dernier, sa qualification à la phase finale de la Coupe du monde qui aura lieu au Brésil l'été prochain, l'on constate qu'elle a été formée en France dans son écrasante majorité.Sur les 26 joueurs retenus par le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, pour le dernier match qualificatif disputé face au Burkina Faso, seuls 7 sont issus du championnat national, dont 3 gardiens de but. Et seuls 3 jouent régulièrement, en l'occurrence Slimani, Soudani et Belkalem.Certes, le commun des supporters est fier d'avoir dans son équipe des footballeurs aussi doués que les Feghouli, Taïder, Yebda, Bougherra et autres Brahimi qui sont des Algériens à part entière, il faut bien le signaler. Mais en même temps, il s'interroge sur cette dépendance vis-à-vis de la France même en matière de football : «Et si les Français décident demain de changer de politique et cessent leur travail de formation, que deviendra notre équipe nationale '» L'interrogation est d'autant plus légitime que de plus en plus de voix s'élèvent dans l'Hexagone contre «l'investissement d'importantes sommes d'argent pour former des joueurs qui finissent par opter pour d'autres sélections».Une chose est certaine, les Français ne nous formeront pas éternellement des joueurs. D'où la nécessité de penser à mettre en place un véritable professionnalisme qui asccordera à la formation toute l'importance qu'elle mérite. Le talent existe bel et bien en Algérie, il suffira juste de le «travailler». N'a-t-on pas battu la grande équipe d'Allemagne avec des joueurs du cru en 1982 ' Les Belloumi, Fergani, Madjer, Cerbah et Merzekane ne sont pas sortis des écoles de football de Marseille, de Barcelone ou de Milan, mais de l'Olympique Sempac de Mascara, du Nasr Athlétique d'Hussein Dey et du Rama El-Mouradia. Des clubs qui avaient peu de moyens mais qui ont pu donner à l'Algérie les meilleurs footballeurs de son histoire. A méditer !




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)