Algérie

Même l'université


Logique - Si on veut réellement lutter contre cette bureaucratie tentaculaire et donner un grand coup de pied dans la fourmilière, il serait peut-être temps de revenir à des normes de bon sens.
Parfois cette bureaucratie n'est pas l''uvre d'un groupe mais d'un individu qui impose sa façon de voir, de penser et d'opérer sans calculer les conséquences qui en découlent.
Dans une importante succursale bancaire dont nous ne citerons pas l'enseigne, un directeur apparemment très entrepreneur et très imaginatif a mis en boucle de la musique classique très discrète à l'usage des clients un peu comme cela se fait à l'étranger pour améliorer l'accueil au siège.
Il a pris sur lui, et c'est une excellente initiative, d'habiller toutes ses hôtesses d'un ensemble fort agréable.
Et lorsque la succursale s'apprêtait à fermer le soir, le personnel sortait par la grande porte.
Bref les choses se passaient dans le meilleur des mondes et personne n'avait à se plaindre.
Un directeur nouvellement nommé n'a rien trouvé de mieux à faire, que de chambarder toute cette harmonie pour des raisons qu'il n'a pas cru devoir expliquer.
Plus de musique dans la salle principale des opérations et aux étages ; plus d'hôtesses en uniforme et quand les employés terminent leur travail, ils sortent par la porte de service comme des voleurs...
Dans certaines institutions très fréquentées par le public, comme l'état civil par exemple, des mairies font appel, en dépit du bon sens, à une véritable armée d'agents de sécurité qui ne servent à rien sinon à grever le budget alors qu'un service d'accueil et de renseignements rendrait de gros services aux citoyens.
Bref si on veut réellement lutter contre cette bureaucratie tentaculaire et donner un grand coup de pied dans la fourmilière, il serait peut-être temps de revenir à des normes de bon sens.
Prenons le cas des cartes nationales. Selon l'actuel règlement il est demandé aux citoyens de les renouveler tous les dix ans.
Or, qu'est-ce qui doit être changé dans une carte nationale au bout de 10 ans d'usage '
La photo du titulaire seulement car le reste est inamovible, puisque c'est la même date de naissance, le même nom, le même prénom. Au lieu d'une opération très simple et très dépouillée, l'administration exige tout un dossier.
C'est d'ailleurs le même parcours du combattant pour le permis de conduire en plus d'une variante concernant les certificats médicaux du généraliste et de l'ophtalmologiste.
La paresse aussi encourage cette bureaucratie et même l'alimente dans certaines situations.
L'employé du service météo qui refuse de vous donner la moindre information concernant une légère secousse sismique sous prétexte que seul le responsable est autorisé à le faire, le standardiste des pompiers qui vous déclare sans complexe qu'on ne peut intervenir que s'il y a des blessés ou mort d'homme parce qu'une maison s'est légèrement affaissée sans causer de dégâts... C'est enfin le chef de département à l'université qui réclame aux étudiants une lettre écrite pour avoir leur relevé de notes
Sans commentaire.
Opacité
Un responsable de parti politique aujourd'hui décédé a dit un jour : «La seule chose que ce pays est capable de produire ce sont des documents.»
La boutade est certes exagérée mais elle renseigne tout de même sur la dimension et l'opacité de notre bureaucratie.
Pour n'importe quoi, des responsables pondent une note de service pour application, exécution, amplification et parfois même une note de rappel ou d'avertissement et quand cela se trouve... d'annulation.
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