Algérie

MEMBRES DE LA WILAYA II



Des moudjahidate interpellent Chérif Abbas Khadidja Belguenbour, Fatima-Zohra Boultif, Gaoua Zahia, Fatima Boudjeriou et les s?urs Troudi : Guemra, Fatima et Manoubia parlent au nom de plus de 300 moudjahidate qui activaient dans les rangs de l?ALN au niveau des maquis de la Wilaya historique II. Une situation qui les pousse à répéter sans cesse : « Nous n?avons jamais compris pourquoi, nous sommes boudées par les autorités officielles. » Démobilisées en qualité de soldats à l?indépendance, elles avouent n?avoir eu aucun problème de « reconnaissance » pour obtenir la qualité de moudjahidate. Seulement, elles trouvent qu?elles ne voient aucune raison valable pour que les dispositions de la loi de 1984, intégrant certains moudjahidine en tant que cadres de la nation, ne soient pas appliquées au reste des moudjahidate de la Wilaya II. Selon Khadidja Belguenbour, « une dizaine seulement de ces moudjahidate ont bénéficié des dispositions de cette loi ». C?est pourquoi, elle demande, aujourd?hui, à ce que le champ d?application de « cette loi soit étendu à tous ». D?après toujours notre interlocutrice, les efforts de ce groupe de moudjahidate pour faire valoir leurs droits ont été entamés depuis 1996, c?est-à-dire du temps où Mustapha Abadou occupait les fonctions de ministre des Moudjahidine. Ne désespérant, elles adresseront, depuis cette date, des lettres aux hautes autorités du pays. Une lettre envoyée, le 9 juillet dernier, au ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, dénonce la ségrégation appliquée à l?égard des moudjahidine. Il s?agit surtout du problème des catégories (1 à 4) en fonction desquelles on classe les moudjahidine. A ce sujet, Khadidja Belguenbour juge que « personne ne peut nier les blessures d?un moudjahid ou d?une moudjahida, mais cela ne doit pas conduire à ignorer ceux qui n?ont pas été blessés dans leur corps ». Elle poursuit : « Ceci pour la simple raison qu?il y en a qui souffrent, au plus profond de leur âme, de certaines blessures ineffables. »


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