Démis, il y a quelques jours de ses fonctions de directeur général du l'établissement Sahel et de son poste de président-directeur général de la Société d'investissements hôteliers (SIH), Hamid Melzi a été placé sous mandat de dépôt mardi par le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed (Alger), selon son avocat Me Brahimi Miloud, cité par l'APS.L'avocat a précisé que plusieurs griefs sont retenus, conformément à l'article 65 du code pénal, contre l'accusé dont "la collecte d'informations, de nature à porter atteinte à l'économie et à la défense nationales, au profit d'une puissance étrangère" et "détentions de munitions". L'action judiciaire contre Hamid Melzi fait partie des enquêtes diligentées par les tribunaux et de la campagne d'interpellations à l'encontre de haut responsables de l'Etat et hommes d'affaires, en réponse à une revendication exprimée par le mouvement populaire chaque vendredi, depuis le 22 février, dans des manifestations impressionnantes à Alger et dans plusieurs autres grandes villes du pays, et appuyée et relayée par l'appel de l'institution militaire à accélérer l'examen de tous les dossiers ayant porté préjudice à l'économie nationale et à la stabilité du pays. La Justice a montré qu'elle est au-dessus de tous, en traitant, d'abord, de dossiers qui concernent des hommes d'affaires présentés comme puissants et des personnalités du pouvoir, sans aucun égard ni pour la fortune des uns, ni pour la position des autres. Le Parquet général de la Cour d'Alger a eu à expliquer, dans un communiqué, qu'il accomplissait "son devoir professionnel en matière de lutte anti-corruption sans instigation de quelque partie que ce soit" et qu'il était "soucieux de son indépendance". Il a rappelé que la lutte anti-corruption "est inscrite au titre des priorités de la politique pénale que le Parquet veille à mettre en ?uvre". Le Parquet général a également tenu à souligner qu'il tient à se conformer, au secret de l'enquête et de l'instruction, à la présomption d'innocence consacrée par la Constitution en son article 56 et à la réunion de toutes les garanties de défense à travers les différentes étapes de l'action publique. Les marches et rassemblements qui se déroulent chaque vendredi ont mis en évidence la position des manifestants qui appellent à une justice indépendante et sereine et à la poursuite de la lutte contre la corruption, dans le cadre de l'état de droit. Les faits prouvent que la justice suit son cours. Ainsi, ce dimanche, le tribunal de Tipaza a prononcé, en audience publique, une peine de 7 ans de prison ferme contre un sénateur pour corruption, avec interdiction d'exercer de hautes fonctions, assortie d'une amende d'un million de dinars.
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Posté Le : 08/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com