Algérie

Méli-mélo (II)



Méli-mélo (II)
Les faiblesses du pays résident avant tout dans l'hostilité permanente de la population palestinienne qui lui reproche de prendre ses terres et dans la présence armée, à sa frontière Nord, du Hezbollah, redoutable milice qui lui a fait perdre plus de 160 soldats lors de son incursion au Sud-Liban en 2006.Le pays se trouve donc en état de guerre larvée permanente avec ses voisins libanais et syrien, alors qu'il affronte, depuis quelques mois, et notamment après la récente agression récente de Ghaza, la menace d'un soulèvement violent des Palestiniens. Ceci dans un environnement international qui lui est de plus en plus défavorable avec la reconnaissance récente de l'Etat de Palestine par la Suède et l'Espagne, le vote de l'Assemblée nationale française sur le sujet le 2 décembre et la volonté affichée de la représentante de l'Union européenne que tous les Etats de l'UE en fassent de même. Enfin le chef de l'Etat d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, vient de reprocher à l'ONU de laisser un seul état défier le monde et que c'était inacceptable. Une partie grandissante de la diaspora juive en Europe et aux Etats-Unis reproche de plus en plus aux dirigeants israéliens de tout faire pour empêcher un accord de paix avec les Palestiniens. En revanche, les islamistes et notamment Daesh, ne semblent pas le prendre prioritairement pour objectif. Il faut d'ailleurs remarquer que le Djihad islamique sunnite, bras armé du Hamas, reçoit l'essentiel de son soutien de l'Iran et du Hezbollah chiite, auxquels il faut tout de même ajouter le Qatar qui finance largement le Hamas, de même qu'il a financé les islamistes qui luttent pour renverser le gouvernement légal syrien. La Syrie a perdu l'essentiel du plateau du Golan qui domine Damas lors de la guerre de 1967, qu'Israël a même annexé en 1981. Son armée, avant la guerre qu'elle connaît depuis 2011, comptait environ 300 000 soldats, essentiellement des conscrits qui n'avaient pas grande expérience militaire et dont les équipements, principalement originaires de l'ex-bloc soviétique, étaient mal entretenus et vieillissaient. Elle avait peu d'expérience opérationnelle, n'ayant pas combattu depuis 1967. Depuis 2011, elle s'est transformée et modernisée. Elle a subi de lourdes pertes face aux djihadistes, car dans les 200 000 morts actuellement annoncés, près de 80 000 sont des soldats et des forces de l'ordre. 60 000 sont des rebelles, essentiellement djihadistes, et le reste des victimes civiles. Désormais, elle ne compte plus qu'environ 150 000 à 180 000 hommes, mais aguerris à l'épreuve du feu depuis près de quatre ans et disposant d'équipements modernes fournis par ses alliés, surtout la Russie. Composée majoritairement de sunnites, elle a gardé sa cohésion et sa discipline et s'est adaptée aux nouvelles formes de combat, notamment à la guérilla, remplaçant les grands bataillons par des unités plus petites et plus souples. Les experts du Hezbollah et des Gardiens de la révolution iranienne lui ont apporté leurs conseils. Elle regagne des positions perdues et, grâce à un incomparable service de renseignement, elle est capable de déjouer la man?uvre ennemie, voire de la tromper. (A suivre)




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