Sur un fond de guerre et d'attentats, l'année 2014 demeure assez riche en tragédies, notamment au Proche et Moyen-Orient. Dans le domaine du terrorisme, le fait le plus marquant restant l'émergence puis la montée en puissance de Daech.Les victimes se comptent par dizaines de milliers, réparties principalement sur le front syro-irakien, au Nigéria, en Afghanistan, en Libye, en Egypte et au Sahel, sans oublier l'Extrême-Orient. Bien que les Occidentaux aient connu quelques pertes, force est de constater que la grande majorité des victimes sont des musulmans, en raison de la haine qui anime les salafo-djihadistes envers les chiites et les sunnites dits modérés. Ainsi, les théâtres de guerre et d'action des mouvements terroristes ne cessent de croître. En premier lieu, l'Irak et la Syrie ont vu Daech prendre le contrôle d'environ un quart de la superficie de ces pays, même si ce sont globalement des régions peu peuplées. A partir de l'automne, la progression des djihadistes semblant globalement stabilisée-en partie en raison des frappes aériennes de la coalition anti-Etat islamique-, les attentats se sont multipliés en zones chiites - particulièrement à Bagdad - et dans les régions kurdes. D'autre part, le « calife Ibrahim » (Abou Bakr al Baghdadi) a appelé tous les djihadistes de par le monde à lui faire allégeance. Des activistes ont suivi cette injonction, particulièrement dans les pays arabes. Par contre, la majorité des responsables djihadistes a refusé de se soumettre en réaffirmant leur confiance dans le « docteur » Al-Zawahiri, le successeur d'Oussama Ben Laden. Cette situation peut être assimilée à un choc des générations : celle des « jeunes djihadistes » contre les combattants « historiques » qui ont connu la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan. Le Nigéria constitue un cas un peu à part puisque Abubakar Shekau, l'émir de Boko Haram, a apporté son soutien, à la fois à Al-Baghdadi et à Al-Zawahiri, tout en proclamant un califat islamique dans le nord-est du pays. Ceci dit, à qui profitent tout ce désordre et ces pertes subies par le monde arabe ' Sans aucun doute, à Israël. Ce dernier est le seul état détenteur de l'arme nucléaire, fait avéré et reconnu par le monde entier même si Tel Aviv ne l'a jamais déclaré. La puissance militaire d'Israël, protégée in fine par l'arme nucléaire, est sans équivalent dans la région. Enfin, et surtout, le soutien financier et politique indéfectible des Etats-Unis lui assure une totale liberté d'action dans ses expansions territoriales et sa colonisation de plus en plus active des terres palestiniennes. Sa politique extérieure a toujours été d'attiser les rivalités entre les Arabes, notamment entre les chiites et les sunnites, et on a vu qu'en Syrie elle avait apporté son soutien aux islamistes en plusieurs occasions : frappes aériennes sur les armées syriennes pour faciliter les opérations des combattants anti-gouvernementaux, soutien des rebelles d'Al-Nosra dans le Golan, etc. (à suivre)
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Posté Le : 29/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com