Mehiaoui : "Je pars dans un mois"

Alors qu'il avait presque tout ficelé avec l'entraîneur, Moez Bououkaz, pour être le nouvel entraîneur en chef de l'équipe professionnelle, le président du Mouloudia d'Oran, Tayeb Mehiaoui, a annoncé hier en fin de matinée son intention de démissionner."Je pars dans un mois. J'ai tapé à toutes les portes pour nous aider, mais elles se sont toutes refermées. Si c'est moi le problème, alors je m'en vais. Je laisse ma place à celui qui sera capable de tout gérer et de ramener une entreprise étatique pour prendre en charge le club" a, ainsi, lâché, un Mehiaoui marqué et pas aussi détendu que lors de ses précédentes sorties médiatiques.
Pourquoi un délai d'un mois ' Quid de l'officialisation de l'engagement de Bououkaz ' Cette démission passera-t-elle par l'assemblée générale des actionnaires ' Beaucoup de questions taraudaient hier les esprits des proches du club sans pour autant que des réponses claires y soient données.
Même la conférence de presse improvisée par le principal concerné aux alentours de la mi-journée d'hier n'avait rien apporté de nouveau, sinon "quelque chose de grave qui se serait passé et qui aurait fini par convaincre Mehiaoui de lâcher l'affaire", selon l'expression utilisée par un habitué du siège de Peugeot-Courbet où l'actuel président démissionnaire du MCO passe ses journées.
Revenu en tant que président du conseil d'administration le 10 août 2020, 10 ans après sa dernière expérience à ce niveau, Tayeb Mehiaoui boucle, par cette démission, une deuxième expérience très mitigée à la tête du club phare de l'Ouest, marquée notamment par un soulèvement populaire contre tous les actionnaires et responsables de la SSPA-MCO.
Même certains de ses collaborateurs et conseillers ont fini par lui tourner le dos en raison, notamment, de conflits d'intérêts ou d'un manque de prérogatives à différents niveaux.
Reste désormais à connaître la réaction des actionnaires et anciens présidents qui s'activaient dans les coulisses, durant l'été, en vue de le déloger de son fauteuil, sans jamais y parvenir.

Rachid BELARBI