Meherzi Manel : Le bonheur est sur le ring

Photo : Slimene S.A. Meherzi Manel a marqué les annales de la boxe  féminine algérienne  dans la catégorie des 54 kg. Agée   à peine d’une vingtaine d’années, elle est au «top» de sa forme physique et technique. Issue d’une famille de sportifs, Manel trouve tout naturel son chemin dans ce monde connu pour être la chasse gardée des hommes. «Mon chemin était tracé depuis mon jeune âge». «J’ai même  pratiqué du Karaté avec mes deux frères», enchaîna-t-elle. Cependant, ne voyant pas d’avenir pour elle dans cette discipline, elle décide, sur conseil  de son entraîneur, de changer de cap. C’est ainsi qu’en 2005 elle entame sa carrière de boxeuse. Mais, il faut dire  que Manel a  déjà une longue histoire avec cette discipline. Son grand-père fut la première personne à avoir introduit des gants de boxe à Hamiat Bouziane (Constantine), précise-t-elle. Et depuis, elle brille de mille feux avec son club, Chabab Hamiet Bouziane. Aujourd’hui, Manel suit le chemin de son idole, l’Irlandaise Katie Tylor. Elle est huit fois championne d’Algérie. Sa première convocation en équipe nationale elle l’a reçue en 2006 pour une participation au Tournoi international de Turquie. «Je n’ai   pu honorer  cette convocation car Je devais passer mon baccalauréat», raconta-t-elle. Toutefois, elle s’est vite rachetée. D’ailleurs, sa participation au championnat du monde en 2006 en est la preuve. «J’ai terminé la compétition à la cinquième place», dira-t-elle. La suite est un enchaînement de succès et de réussite. Et en ce mois de décembre 2010, elle enflamme la salle Harcha Hassen (Alger) à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations. Néanmoins, la vie de Manel ne se résume pas seulement au monde du sport. Elle est également étudiante en 4e année sciences de l’information et de la communication. «J’ambitionne de devenir une journaliste sportive spécialiste en boxe», confia-t-elle.