Algérie

Mehdi Jomâa prépare les tunisiens à des mesures d'austérité dictées par le FMI



Mehdi Jomâa prépare les tunisiens à des mesures d'austérité dictées par le FMI
Les tunisiens vont devoir se serrer la ceinture face aux strictes conditionnalités du FMI«En toute franchise, la situation est plus difficile que ce que nous croyions », a avoué Mehdi Jomâa au cours de sa première apparition médiatique depuis sa nomination à la tête du gouvernement il y a un mois. « Il va nous falloir faire des sacrifices (...) On peut ignorer la réalité mais la réalité ne nous ignorera pas », a-t-il insisté lors de son interview à la chaîne publique Wataniya et à la télévision privée Nessma, dont 25 minutes ont été consacrées au volet économique sur une durée d'environ une heure.Pour appuyer ses dires, le chef du gouvernement a expliqué qu'il manquait environ 4 milliards de dinars dans le budget de l'Etat. « Nos besoins en financement du budget s'élèvent actuellement à 12 milliards de dinars, mais seuls 7 milliards sont prévus dans la loi de finances », a-t-il expliqué. Pour financer ce déficit des caisses de l'Etat, Mehdi Jomâa compte « lancer une souscription interne » mais aussi emprunter davantage « dans les pays du Golfe, aux Etats-Unis et en France », a-t-il dit, estimant que le taux d'endettement dépassera 50 % du PIB.Mesures urgentesQualifiant le temps qui lui est imparti de « relativement court », le Premier ministre tunisien « a appelé à prendre des mesures d'urgence pour dynamiser l'économie, accélérer la croissance et structurer l'économie ». « Nous n'allons pas baisser les salaires mais il n'y aura pas de nouveaux recrutements dans la fonction publique », a-t-il annoncé.Il projette, en outre, comme le réclame le Fonds monétaire international (FMI), de réviser les subventions allouées par l'Etat aux produits de base de manière à ce qu'elles n'affectent pas les catégories sociales faibles. « Nous allons également soutenir les micro-crédits et les créations de petites entreprises », a-t-il ajouté.Pour l'année 2014, « la Tunisie a besoin de 4,5 milliards de dinars de liquidités » compte tenu que « la majorité des indices de productivité sont négatifs », a conclut le Premier ministre.




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