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Mehal : «Il ne sera remis en cause ni dans le fond ni dans la forme» Le projet de loi sur l'information sera adopté mercredi prochain



Beaucoup de bruit pour rien. Près de deux journées de débat et plus de 130 amendements introduits et le texte de loi organique relative à l'information ne sera «affecté» ni dans la forme ni dans le fond. C'est le ministre de la Communication qui l'affirme. «Les amendements proposés au niveau de l'APN au projet de loi relative à l'information ne remettront pas en cause, ni dans la forme ni dans le fond, ce texte de loi», a affirmé Nacer Mehal, en marge d'une plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation. Pourtant, le même ministre, qui déclarait que le projet de loi «peut constituer», après amendement, est-il précisé, une «avancée importante», reconnaissait publiquement à l'issue des débats que des «correctifs» devaient être apportés au nouveau texte à défaut d'amendements.
Il avait reconnu dans ce contexte les difficultés d'accès à l'information consacrée par l'article 80, avouant même que «les mentalités n'ont toujours pas évolué et nous communiquons toujours mal».
A quoi serviront alors les amendements de la commission et même ceux des députés, si l'esprit du texte demeure celui initial concocté par le gouvernement ' Sûrement, comme l'avait déjà annoncé Mehal, à sa «conviction» d'aboutir «à une loi au diapason des réformes voulues par le président de la République».
Pour Mehal, qui veut réussir son entreprise, il faut plutôt voir le «bon côté des choses, comme l'importante enveloppe financière consacrée à la formation des journalistes.
Il révélera dans ce contexte que le projet de formation des journalistes et des autres métiers liés à l'audiovisuel prendra effet au début de l'année 2012.
C'est la première fois qu'un tel projet sera mis en oeuvre en Algérie, se targue-t-il, estimant que le souci de formation dans le secteur de la presse nationale «répond à l'impératif d'amélioration des capacités professionnelles des journalistes». Il précisera que «ces cycles de formation bénéficieront à tous les journalistes, qu'ils soient du secteur public ou privé». D'ailleurs, annonce-t-il, un centre de formation des métiers de l'audiovisuel sera installé à Sidi Abdellah (Alger), en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle.
Un programme sera élaboré en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour l'organisation de cycles de formation des journalistes, précise encore le ministre. Dans un autre registre, le représentant du gouvernement estimera que la presse publique écrite a besoin de «renouveau» et doit «s'adapter» au nouveau texte de loi sur l'information, assurant qu'il donnera à cette presse, «capable de faire mieux», les moyens de «s'épanouir davantage».
«La télévision nationale est condamnée à se réformer»
S'exprimant sur les services fournis par les médias audiovisuels nationaux et les mesures prises pour améliorer la situation actuelle, M. Mehal a estimé que la presse publique «continue, malgré une forte concurrence, à assurer le minimum du service public».
Il se contredira juste après en affirmant qu'il est le premier à «critiquer» le travail fourni par la télévision nationale mais également le premier à la' «défendre». Critiquer et défendre en même temps une télévision qui est «le produit de politiques qui l'ont malheureusement empêchée d'assumer le service public comme il se doit»,
c'est une question de «principe» donc pour Mehal, qui ajoute : «La télévision nationale est condamnée à se réformer sous peine de disparaître du champ audiovisuel», la réforme qu'il a conçue est «urgente», «nécessaire» et également «salutaire» pour le téléspectateur algérien que l'on doit «convaincre de faire confiance à sa télévision nationale».
Pour ce faire, Nacer Mehal compte sur les «moyens» qu'il mettra sur la table «mais surtout du génie algérien, de la créativité algérienne et un nouvel état d'esprit pour comprendre que le monde change».
«Nous devons changer pour offrir une autre télévision aux Algériennes et aux Algériens», a-t-il soutenu. «Nous sommes conscients de la situation qui prévaut notamment au niveau de l'audiovisuel public», dit-il, avant de féliciter la Radio nationale qui est, à ses yeux, «en train de réaliser des performances non négligeables».
Par rapport à la télévision, la radio «n'est pas aussi décriée», estime-t-il, avant de relever que la télévision «a des problèmes d'audience». Il souhaitera que la révision des statuts de la télévision et de la radio, qui est en cours, «répondra, aux exigences de l'heure». A l'heure de la concurrence «féroce», l'on évite d'évoquer l'ouverture de l'audiovisuel au privé soumis, faut-il le rappeler, à «une loi spécifique», et l'on reste au stade des souhaits.
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