Algérie

Meeting de Amara Benyounès à Oran


Le rêve américain En voulant présenter sa ligne économique orientée vers le libéralisme, Amara Benyounes, en meeting à Oran, a dit : « Nous voulons jouer en nationale 1, c?est-à-dire avec les Américains, les Français et les Japonais, etc. » C?était en réaction aux déclarations des chefs de parti qu?il n?a pas nommés et qui auraient évoqué les cas de Evo Morales et Hugo Chavez qui ont renationalisé leurs ressources naturelles. A ses yeux, la Bolivie, un pays pauvre, et le Venezuela ne doivent pas constituer des modèles pour les Algériens. En réalité, d?autres pays du continent sud-américain sont passés à gauche, parmi eux, les plus émergents comme le Brésil. Mais ce sont les paradoxes de son raisonnement qui attirent l?attention. « Jadis, à une époque, sur 22 ministres africains de la Santé, 16 ont fait leurs études en Algérie, aujourd?hui, c?est l?inverse avec même l?apparition des maladies de la pauvreté ». Jadis, veut dire la période du socialisme. Amara Benyounès aime également citer le complexe d?El Hadjar géré, dit-il, par une poignée d?Indiens, mais il ne dit pas que cette mégastructure, malgré la perte d?emplois, est le fruit d?un investissement d?Etat à l?époque du socialisme. Mieux encore. Son autre habituel cheval de bataille est la téléphonie mobile en évoquant les 21 millions d?Algériens abonnés. Seulement, on est toujours dans la consommation et ces 21 millions en question font en réalité le bonheur des constructeurs qui détiennent la technologie du mobile en tant qu?appareil. Il prône également la privatisation des banques mais il s?est auparavant prononcé contre Khalifa. « Aucune banque au monde ne peut accorder un crédit de 1 milliard de dollars (l?équivalent de 65 milliards de dinars accordés à Tonic), même à Bill Gates », reconnaît-il en outre. Bill Gates est cité pour sa richesse, mais ce qu?on oublie, c?est que son empire est basé sur la production mais aussi et surtout sur l?innovation perpétuelle dans un environnement technologique soutenu par une recherche scientifique de pointe. C?est le prix à payer pour jouer avec les Américains.
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