Algérie

Medouar ambitionne un second mandat à la LFP



Comme révélé hier en exclusivité par "Liberté", les élections de la Ligue de football professionnel (LFP) n'auront finalement pas lieu avant le début de la compétition, prévu le 24 octobre prochain, et ce, en raison des nouveaux statuts qui n'ont pas été adoptés par l'assemblée générale conformément à la réglementation en vigueur.En effet, notre source révèle qu'elle a préconisé de changer deux articles en présence des membres de l'assemblée générale, qui profiteront de cette occasion pour justement procéder à l'élection du nouveau président de la LFP.
"On a tracé une feuille de route pour sortir de cette spirale. On a exigé le changement de deux articles, l'un relatif au nombre des membres de l'assemblée générale qui passe de 32 à 18 clubs et l'autre au comité exécutif qui sera à la baisse pour passer de 7 à 4 membres plus le président, et ce, pour permettre à l'assemblée générale d'élire son comité exécutif et son président afin d'entamer la nouvelle saison en toute sérénité, car on ne peut pas amender les nouveaux statuts de la LFP sans que ceux de la FAF le soient", dira notre interlocuteur.
Et d'ajouter : "Une fois la mise en conformité de nos statuts avec ceux de la FIFA, les trois ligues nationales, LFP, LNFA et LIRF, pourraient à leur tour se conformer aux nouveaux statuts. Voilà la raison pour laquelle l'assemblée générale de la LFP ne s'est pas tenue. On ne place pas la charrue avant les b?ufs. Notre feuille de route a été totalement chamboulée. Aujourd'hui on est franchement face à une situation inédite. Je ne sais pas comment on va sortir de cette spirale, car certains pensent déjà à leurs intérêts en tentant d'installer un directoire. Le président doit réagir dès son retour du Maroc afin d'éviter une crise de légalité."
Cependant, quatre membres du bureau fédéral essayent de forcer la main au président de la FAF, Charef-Eddine Amara, pour installer un directoire qui sera géré justement par ces mêmes personnes, car d'autres membres n'ont pas adhéré à cette démarche.
À vrai dire, ils se sont démarqués et exigent des élections au lieu d'un directoire. Ces derniers vont jusqu'à proposer de rattacher directement la LFP à la FAF en créant un département chargé de la gestion des compétitions, en attendant justement les élections de la LFP.
Le président sortant Abdelkrim Medouar, qui jouit d'une très bonne relation avec le patron de la FAF, veut faire le forcing pour aller aux élections qu'il est sûr de remporter eu égard à ses relations avec la majorité des présidents des 18 clubs de la Ligue 1, d'où la colère de quatre membres du bureau fédéral de la FAF qui refusent catégoriquement cet état de fait en exigeant l'installation du directoire.
D'ailleurs, lors du dernier bureau fédéral, Medouar s'est violemment accroché avec deux membres du BF en présence du président de la FAF, qui n'a pas bronché face au dérapage verbal de ces membres avec Medouar.
Aujourd'hui, le BF est partagé entre ceux qui prônent la légalité et ceux qui veulent accaparer le directoire pour barrer la route à Medouar, qui ne remplit pas les conditions, selon eux, alors que le concerné réplique le contraire en nous contactant pour dire qu'il n'est pas touché par l'article en question. "Je suis un cadre de l'Etat. Cet article ne me concerne pas", dira-t-il.
En attendant le déblocage de cette situation, les choses risquent de se compliquer à l'avenir si le président de la FAF ne réagit pas pour mettre un terme à cette histoire qui commence à prendre les relents d'un scandale de début de saison.
Par ailleurs, la même source nous a révélé que les amendements des nouveaux statuts de la FAF avec ceux de la FIFA sont prêts.
Une délégation conduite par Ammar Bahloul, Larbi Oumamar et Yacine Benhamza s'est rendue en fin de semaine au siège du MJS, où elle s'est réunie avec les cadres de ce département et a validé la mouture finale qui sera transmise à la FIFA au courant de cette semaine. Ensuite, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée prochainement pour justement adopter les amendements des statuts et entamer une nouvelle ère de gestion plus transparente et très démocratique.

RACHID ABBAD


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