Algérie

Medjez Sfaa et Aïn Benbeïda (Guelma) : Des robinets à sec et un commerce d'eau potable florissant



Les perturbations de l'alimentation en eau potable (AEP) dans les communes de Medjez Sfaa et Aïn Benbeïda dans la daïra de Bouchegouf, situées respectivement à 45 km à l'est et 44 km au nord-est de Guelma, ne finissent plus de faire des mécontents.Mercredi dernier, la colère populaire s'est fait entendre à Medjez Sfaa où des habitants ont observé un sit-in devant le siège de l'APC. «Nous réclamons la présence des responsables de ce secteur. Ici à Medjez Sfaa, nous sommes près de 10 000 habitants à la quête quotidienne d'eau potable.
Quant à L'AEP, nous en sommes à des situations à la limite du supportable avec une distribution d'une demi-heure à une heure tous les dix à vingt jours», révèle à El Watan un habitant exaspéré par ce calvaire. «Nous nous rabattons sur les propriétaires des citernes qui nous vendent l'eau à raison de 40 DA le jerrican de 20 litres. Cette situation dure depuis des décennies», poursuit notre interlocuteur.
Par ailleurs, dans la même journée, des représentants de l'ADE, de la daïra ainsi que de l'APC de Medjez Sfaa, se sont réunis avec les plaignants ou il a été décidé «de la pose d'une conduite de 600 m de long à travers champs pour alimenter l'agglomération à partir de la conduite d'adduction du barrage de hammam Debagh», nous dit-on. À Aïn Benbeïda, c'est la même situation.
Entre l'eau saumâtre qui coule rarement des robinets et l'achat d'eau «prétendument» potable, la population vit un dur quotidien accentué par la pandémie de la Covid-19. «Chez nous à Aïn Benbeïda, l'eau ne coule que durant une petite heure tous les huit jours. Et en plus, elle est saumâtre. Pour vous dire qu'aujourd'hui, nous sommes à sec à la maison et le linge sale commence à sentir le bouc. Nous achetons l'eau pour 20 DA le jerrican de 20 litres», précise un citoyen.
Bien évidemment les projets annoncés pour renforcer l'AEP à Guelma et principalement dans ces deux communes, il y a plusieurs années déjà, sont venus à chaque fois apaiser les esprits en période de grandes chaleurs. Mais à ce jour, la situation n'a guère évolué. «Il va falloir attendre le projet de dessalement de l'eau de mer de Annaba.
Le renforcement de la conduite opéré à Aïn Benbeïda notamment avec la construction d'un réservoir de transit près de la maison cantonnière pour alimenter le château d'eau de la commune qui n'a pas fonctionné depuis plus de six ans. Cette eau parvenait du réseau du barrage de Hammam Debagh en cas de rupture de notre canalisation provenant de Dréan, dans la wilaya de Tarf», s'explique un autre habitant.


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