Algérie

Medjad Maâmar artiste peintre L'aérographe comme expression artistique



Couleurs - Une exposition de l'artiste peintre Medjad Maâmar se tient dans le hall de la salle Atlas à Bab el-Oued.
Ses peintures sont l'exception non seulement par leurs couleurs attrayantes, mais aussi par une méthode de peinture inaccoutumée qui interpelle les visiteurs avec force.
Originaire d'El-Eulma (wilaya de Sétif), Medjad Maâmar, enseignant de dessein à la retraite, évolue dans une expression artistique appelée aérographe.
S'exprimant sur sa démarche artistique, Medjad Maâmar, qui se passionne pour l'art depuis sa prime jeunesse où il a pu développer son art grâce à des formations poussées et aiguiser son goût pour le sensible et l'esthétique, dira : «Dans mon art, j'emploie l'aérographe. C'est à l'aide de bombes de peinture qu'utilisent généralement les tagueurs dans la réalisation des graffitis sur les murs, que je réalise des tableaux. J'utilise, pour mon travail, d'autres outils tels que des bouts de papier, de petites branches, du coton..., des objets peu onéreux. Dans son application cette méthode nécessite une rapidité d'exécution en raison de l'absorption de la couleur.»
Celui qui a développé une pratique artistique originale explique «l'avoir choisie seulement parce qu'il l'apprécie. Elle est en quelque sorte pratique. Elle répond à mes besoins d'artiste ; ce choix me permet de libérer mon imaginaire et de le rendre davantage démonstratif». Medjad Maâmar tient à souligner que cette méthode d'application est toute récente. «Elle remonte à une cinquantaine d'années. Elle a été utilisée pour la première fois par des artistes d'Amérique latine, puis des pays de l'Europe de l'Est. Actuellement, elle est en pleine expansion. Elle est en vogue et utilisée à travers le monde. En Algérie, elle est peu pratiquée. Seuls quelques artistes l'utilisent.»
D'où la question : à quelle école ou courant artistique peut-on faire adhérer ces artistes qui se livrent à l'art de l'aérographe ' «Pour ce qui me concerne, je me réclame du surréalisme, parce qu'il répond mieux à mes aspirations artistiques. Je peux dire que je suis doté d'une grande imagination. La méthode que j'utilise dans mon art répond parfaitement à cette tendance. L'imaginaire qui peut surgir à tout moment, est apte à être réalisé en temps réduit. Cette méthode artistique peut aussi bien être employée par les artistes se revendiquant du réalisme. L''uvre peut être faite par rapport à un modèle ou à une scène qui interpelle l'artiste à un moment donné.»
Le visiteur peut admirer dans le travail de Medjad Maâmar l'expression de la nature à travers une abondance de couleurs. Il ne s'agit pas d'une reproduction identique, mais cette nature est recréée, autrement imaginée. C'est quelque chose d'onirique. Cette nature relève d'une sensibilité, d'un rêve. Et ce rêve est partagé avec le public.
«Pour moi, l'imagination et la nature ne peuvent être dissociées», souligne-t-il, et d'insister : «Celui qui aime la nature, vit en perpétuelle imagination, il fuit la vie de la ville stressante pour aller à la campagne et apprécier les paysages. Il est pareil à l'artiste qui fuit l'emprise de la réalité pour l'imaginaire ; et en se livrant à l'imagination, il lui est aisé d'exprimer des sentiments intimes.»


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