L’APC entame les travaux de restauration et de réhabilitation
Tant attendus par les citoyens et la société civile, les travaux de restauration et de réhabilitation de la Medina ont enfin été entamés par l’APC de Tlemcen.
Considérée comme le creuset d’une éclatante expression identitaire, la Medina est la ville historique par excellence, mais ce riche patrimoine culturel était en péril devant l’état de dégradation avancée des habitations dont une bonne partie est en ruines. Cet espace situé au cœur de la ville a connu de grands bouleversements affectant son fonctionnement, sa structure et sa forme architecturale au point où il est devenu une tache noire au centre de l’antique cité des Zianides. A titre d’exemple, Bab Zir et ses alentours offrent une image de désolation aux passants et aux riverains, témoignant avec impuissance de la disparition graduelle d’un noyau originel où sont concentrées le plus de valeurs historiques et culturelles de la civilisation arabo-musulmane. Ces ruines sont squattées aujourd’hui par des délinquants sans scrupules qui s’adonnent à la commercialisation de boissons alcoolisées, et sont devenues, par laxisme et laisser-aller, des lieux de prédilection pour les SDF et les sans-abris, causant un énorme préjudice moral aux honnêtes personnes qui résident dans le quartier.
Devant cette regrettable situation cumulée au fil des années, transformant cette Medina en un véritable «no man’s land», les élus de l’APC de Tlemcen ont inscrit des opérations de viabilisation, de restauration et de réhabilitation de ce qui reste. Ainsi, les travaux de pose des pavés pour les artères et la restauration des habitations en péril ont commencé, à la satisfaction générale des riverains, en attendant la finalisation des études pour reconstruire celles qui sont pratiquement en ruines. Conscients que cet espace peut dégager des opportunités économiques, cultuelles et sociales pour la collectivité locale, tant par la création de richesses que par la dynamique que peuvent générer les métiers traditionnels, l’APC de Tlemcen tient à redonner à la Medina son vrai aspect d’antan où les diverses activités faisaient d’elle un véritable pôle économique de la ville, grâce aux métiers traditionnels en voie eux aussi de disparition.
Les réseaux d’assainissement et de l’AEP sont également pris en charge du fait de leur vétusté, car là aussi le constat est alarmant: la dégradation du secteur s’accélère, les conditions de vie des populations concernées sont plus que préoccupantes et sont à la limite du tolérable; l’humidité, le manque d’hygiène, la promiscuité, l’entassement... le tout entraînant moult maux.
Cette situation problématique est ainsi devenue le centre des préoccupations de l’APC qui a pris en considération les recommandations des différents séminaires qui préconisent dans leur ensemble la nécessité de remodeler et de restaurer les anciens quartiers, tout en évitant leur marginalisation par l’installation d’équipements de base. La réhabilitation et la restauration porteront aussi sur les quartiers de Sidi el Yeddoun, Rhiba, Bab Zir, en plus de la réhabilitation des ‘foundouks’.
Tous ces travaux sont venus à temps pour sauvegarder la Medina et la classer éventuellement patrimoine universel.
B. Soufi
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Posté Le : 06/04/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com