«Dans deux mois, le CHU d'Oran ne connaîtra plus les pénuries de
médicaments et ce à la lumière des dernières décisions du Premier ministre
visant à donner plus de liberté de manÅ“uvres à la pharmacie centrale des
hôpitaux en matière d'importation des produits pharmaceutiques».
C'est ce que prédit M. Baghdous, le directeur
général du CHU d'Oran, sachant que cette défaillance constitue l'une des
revendications formulées lors de chaque grève comme celle des hospitalo-universitaires
qui considèrent que cette question les handicape dans l'exercice de leur
mission et vont même jusqu'à exiger une commission nationale d'enquête sur les
dérives constatées dans le marché du médicament, notamment la surfacturation. Le
même responsable est revenu longuement sur le programme de mise à niveau de son
établissement, une condition sine qua non pour l'amélioration de la prise en
charge médicale des malades en provenance de plusieurs wilayas de l'Ouest et du
Sud-Ouest du pays et exigée par les responsables de services afin de rentrer de
plain-pied dans la contractualisation permettant de rentabiliser les lourds
investissements publics. Dans ce contexte, M. Baghdous
fait d'emblée un distinguo entre les bâtiments pouvant être réhabilités et
d'autres irrécupérables. S'appuyant sur la disponibilité des finances, le
premier responsable de l'hôpital d'Oran, mis en service en 1867, s'est attelé
depuis son installation, il y a 18 mois, à normaliser l'activité hospitalière à
travers un programme de mise à niveau concernant aussi bien les conditions
d'accueil que la prise en charge médicale. Parallèlement aux opérations lancées
sur fonds internes, le CHU a bénéficié depuis 2010 de 4 projets financés par la
wilaya et confiés à la DSPRH.
Il s'agit d'un complexe des urgences médicochirurgicales qui
sera prêt à l'horizon 2014 sur le site de la jumenterie
et qui permettra la prise en charge intégrée des patients, du fait que tous les
autres services d'urgence seront regroupés au niveau de ce complexe.
Pour l'heure, le choix du bureau d'études est en cours. Le second projet
consiste en la réalisation d'un nouveau service infectieux qui viendra
remplacer l'actuel situé à la garnison, dont la capacité n'est que de 60 lits. Ce
projet prévoit la démolition de certains bâtiments avant la construction
d'autres structures plus appropriées. Pour ce faire, une enveloppe financière
de 200 millions DA a été mobilisée et le bureau d'études sera choisi
prochainement. Il sera question également de réaliser de nouvelles urgences
pédiatriques en remplacement du Marfan et de la CCI, deux services distincts
qui posent problème de par leur séparation et qui fonctionnent dans des
conditions terribles, ce qui n'arrange ni le malade ni le professionnel de la
santé. Pour ce projet, le bureau d'études a été choisi et l'avis d'appel
d'offres sera lancé incessamment avec une enveloppe de 250 millions DA. Enfin, il
est prévu un nouveau service de réanimation pédiatrique en remplacement de
l'actuel domicilié dans des baraques, un service important qui n'arrive pas à
satisfaire la demande régionale du fait qu'à l'instar de celui de l'EHS Canastel, il affiche tout le
temps complet et cette structure nécessite des équipements adéquats, notamment
avec des lits chauds, à savoir le lit avec ses équipements. A l'issue de la mise
en service des ces 4 structures, le DG du CHUO estime que la qualité de la
prise en charge sera améliorée de 50%.
Concernant les projets internes, durant l'année en cours, il sera
question d'achever la réhabilitation du service de pneumo-phtisiologie, appelé
communément «Glattar» et qui pourrait porter le nom
du défunt Zighout Amine, l'un des pionniers de cette
spécialité au niveau national. Pour ce pavillon, deux opérations de réalisation
de deux unités de pneumo-phtisiologie ont été achevées il y a une année et, actuellement,
des travaux au niveau du service de chirurgie thoracique sont en cours alors
que dans un mois il sera question d'achever ce qui a été entrepris au niveau
des deux bâtiments. De plus, et pour améliorer l'accueil, il est prévu une entrée
indépendante sur la rue des Frères Bouchakour ainsi
que l'aménagement des espaces intérieurs. Non loin de là, un projet de
réhabilitation et de modernisation des urgences psychiatriques est actuellement
en cours au pavillon 35. Aussi et par respect aux morts, un nouveau service de
médecine légale aux normes requises sera réalisé, ainsi que la modernisation du
pavillon 5 qui contient le service d'hémodialyse où l'on ambitionne de réaliser
une unité d'autogreffe.
Au plan du financement, en plus des 78 milliards alloués par la wilaya, la
direction du CHUO compte dépenser 85 autres milliards pour ses opérations
internes, notamment pour l'acquisition d'équipements nouveaux allant du basique
au sophistiqué.
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Posté Le : 14/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com