Algérie

Médicaments «cabas» et psychotropes: Renforcement des contrôles



Dans le viseur du ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, le contrôle sur certains médicaments est en phase de passer aux actions rigoureuses.En premier lieu, le renforcement des contrôles sur les médicaments dits « cabas », introduits en Algérie par des voies détournées et commercialisés de façon illégale par certains pharmaciens et par des parties virtuelles sur les réseaux sociaux notamment, ainsi que des intermédiaires qui ont trouvé leur compte dans ce commerce juteux. Et en second lieu, les psychotropes, qu'on n'a pas fini de suivre leur traçabilité et production jusqu'à leur prescription médicale. Il s'agit-là de deux dossiers lourds qui ont été examinés lors d'une rencontre, tenue jeudi, entre le ministre de l'Industrie pharmaceutique et une délégation du Conseil national de l'ordre des pharmaciens (CNOP), conduite par son président, Noureddine Metioui.
Cette rencontre, tenue au siège du ministère, s'inscrit dans le cadre de la concertation et de la coordination permanente avec les différents partenaires et particulièrement avec l'Ordre des pharmaciens en tant qu'institution et force de proposition, a précisé hier un communiqué du ministère. La même source a souligné que son ordre du jour a porté principalement sur «le renforcement du contrôle sur certains produits, notamment les médicaments dits ‘cabas' et les psychotropes. Les risques des médicaments « cabas », introduits par des voyageurs en petites quantités, avant de prendre une ampleur très inquiétante face à une forte demande des patients consommateurs, ne sont plus à souligner, même s'ils sont vendus par des pharmaciens.
Ces derniers peuvent, en effet, ne pas être les acheteurs directs ou les premiers acheteurs du médicament introduit illégalement en Algérie, en se le procurant eux-mêmes auprès de tierces personnes. Alors que tout achat de médicament sur les réseaux sociaux expose le patient à tous les dangers, tout simplement innombrables, dont les faux produits, les produits toxiques et les dates de péremption rallongées sur de fausses vignettes. Mais, il reste également à renforcer en parallèle la production et la disponibilité des médicaments sur le marché local pour éviter que des malades ne tombent facilement entre les mains des trafiquants. Quant aux psychotropes, déjà pris en charge par un texte de loi fixant les modalités de contrôle tendant à «renforcer le contrôle de la traçabilité» de ces substances. La vigilance est de mise en permanence. Aussi, la réunion a abordé la nécessité de réorganiser le circuit de distribution à travers une rationalisation et une répartition équitable des volumes de ventes de médicaments pour garantir leur disponibilité à l'ensemble des officines et des patients du pays. Les discussions ont également permis aux deux parties d'aborder «la réglementation s'agissant des compléments alimentaires et le souhait de l'Ordre des pharmaciens de les voir assimilés à des produits pharmaceutiques, ce qui permettra d'assurer un meilleur contrôle de leur importation et de leur production et surtout leur dispensation et leur consommation dans l'intérêt des citoyens et de la préservation de leurs santé», ajoute le document.
Le nouveau code de déontologie pharmaceutique actuellement en cours d'élaboration par le CNOP a été également examiné, notamment sur les aspects relatifs aux bonnes pratiques de fabrication et de distribution, ainsi qu'à l'exercice officinal et aux missions et devoirs des différents pharmaciens directeurs techniques et leurs assistants, selon la même source. Ajoutant que pour sa part, le ministre a tenu à «clarifier ses propos quant aux pharmaciens directeurs techniques des établissements spécialisés dans les équipements médicaux et de préciser que des aménagements réglementaires seront apportés non pas pour supprimer le poste mais pour reconsidérer sa place et son rôle, ainsi que la possibilité/nécessité de les assister par des ingénieurs notamment biomédicaux».


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